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Encore et encore !

Par Didier Navarre
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Publié le Mis à jour
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Premier de la phase qualificative, le tenant du titre a confirmé lors de la phase éliminatoire en s’imposant en finale face au Stade toulousain. Une belle performance après le départ de leur emblématique capitaine Gaëlle Mignot.

Carcassonne, stade Albert-Domec, le dimanche 13 mai, l’enceinte audoise accueille la finale du Top 8 féminin. Le Stade toulousain et Montpellier doivent en découdre à l’occasion de ce grand oral final. Dans cette finale occitane et inédite, le Stade toulousain espère épingler à son blason sa première grande étoile. De l’autre côté, Montpellier vise une septième consécration dont la première remonte à la saison 2006-2007. Deux grandes équipes qui malheureusement ne sont pas honorées par les conditions climatiques. Ce jour-là, le vent fait des caprices et la pluie a bien l’intention de participer à cette finale. Pour sa première finale de l’élite, le Stade toulousain ne fait aucun complexe face à la référence hexagonale du rugby féminin. En première période, chaque incursion toulousaine est récompensée par la botte de Camille Boudaud.

À trois reprises, elle fait mouche et à la pause, sa formation mène 9-0 puis 12-7 à l’heure de jeu. À ce moment de la partie, Gaëlle Hermet, Fiona Lecat, Camille Boudaud et leurs coéquipières ont de bonnes raisons de se voir championnes de France. Finalement, un carton jaune infligé aux Stadistes redistribue les cartes. Mis sous pression, Montpellier retrouve le jeu qu’il affectionne et en l’espace de quelques minutes, retourne la situation en sa faveur et s’impose (15-12). Les Héraultaises conservent un trophée qu’elles avaient chèrement acquis l’an dernier face à Lille-Métropole. Au terme de la rencontre, la capitaine victorieuse, Safi N’Diaye, avoue ne pas avoir tremblé dans ce duel très incertain. « Au cours de cette finale, nous n’avons jamais douté même quand Toulouse a eu neuf points d’avance. Nous n’avons pas du tout paniqué. Personnellement, j’ai une totale confiance à mon groupe. Il y a chez nous, une force collective. J’avais vraiment le sentiment que cette finale ne pouvait pas nous échapper. Tout au long du match, c’est ce que j’ai communiqué aux filles. Tôt ou tard, une porte allait s’ouvrir. »

Remise en question

Cela pourrait être de l’arrogance voire de la suffisance, mais pas du tout. « La force de cette équipe, c’est de savoir se remettre en question », confie le président de l’association et vice-président, Jean-Michel Arazo. L’an dernier, après le titre face à Lille-Métropole, deux pièces maîtresses, la capitaine Gaëlle Mignot et Élodie Poublan ont quitté le groupe. Gaëlle pour une expérience à Richmond et Élodie qui a décidé de prendre du recul. Bien des équipes auraient été fragilisées. Au MHR, les filles ignorent l’adversité. Dans la difficulté, elles parviennent à se transcender. Elles ont fini à la première place, remporté le titre et ce n’est pas par hasard. Derrière, il y a du travail et une remise en question permanente.

Le club aux sept titres a aussi un fort pouvoir de séduction. « Nous avons eu 140 licenciées réparties dans les catégories moins de 15, moins de 18 ans et équipe fanion. Le club propose un certain confort aux filles. Elles ont un suivi médical, disposent de la salle de musculation des garçons. Nous avons la chance d’être attractif et ce n’est pas un hasard si à l’intersaison, beaucoup de joueuses nous sollicitent », ajoute Jean-Michel Arazo. Pour la saison à venir, le groupe champion de France s’est vu renforcer par l’arrivée de deux internationales : les Lilloises Romane et Marine Ménager vont revêtir la tunique montpelliéraine. Deux renforts qui font du MHR un sérieux candidat au titre pour le prochain Top 16. Un rêve que vont tenter de briser les Blagnacaises, Toulousaines, Lilloises, les autres postulantes au sacre.

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