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Révolution de velours

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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Après une intersaison animée avec le départ de Patrice Collazzo et l’arrivée prochaine de Jono Gibbes à la tête du club, le stade rochelais tentera de retrouver l‘odeur de la phase finale en fin de saison.

Le Stade rochelais n’aime pas les tempêtes. le club maritime préfère les mers d’huile pour avancer en évitant les démâtages. Ainsi, le club barré par Vincent Merling a réussi à se hisser du Pro D2 aux quarts de finale de la Coupe d’Europe en cinq ans. Une vitesse de croisière élevée qui a fini par causer des remous. Patrice Collazo est passé par-dessus bord après sept saisons passées à la barre et l’équipe n’a pas réussi à se qualifier pour les phases finales, échouant à la septième place. La plus frustrante.

L’intersaison a débuté dans un flou peu habituel dans ce club. Il a fallu attendre la mi-juin pour officialiser l’arrivée de Jono Gibbes à la tête d’un staff technique composé de Xavier Garbajosa, déjà présent, et de Grégory Patat promu après deux saisons passées auprès des Espoirs. Un nouveau staff introduit par communiqué : "Dès novembre prochain, Jono Gibbes assurera donc la direction sportive du Stade rochelais, avec notamment pour responsabilité le développement de la performance de notre équipe professionnelle et de celle de notre formation."

Le staff tourné vers l’avenir

Le nouveau boss, recruté en urgence, n’était donc pas avec ses troupes pour la reprise. Quand il prendra ses quartiers, un tiers du championnat se sera déjà écoulé. Il faudra alors apprendre à vivre ensemble, définir un nouveau fonctionnement, construire une bonne entente alors que l’équipe sera déjà lancée à pleine vitesse. D’autant plus que la rupture brutale avec Patrice Collazo a laissé des traces. Xavier Garbajosa n’a pas caché que cette intersaison avait été difficile à passer : "Cela n’a pas été un bon moment à vivre, je vous le dis franchement. Affirmer le contraire serait faux, d’autant que ma relation avec Patrice était, avant d’être professionnelle, surtout amicale. Maintenant, la page a été tournée, mais difficilement. Je préfère me concentrer sur ce qui arrive parce que l’on va avoir beaucoup de travail." Mais le nouveau duo d’entraîneur sait que le jeu des comparaisons va venir hanter leur début de collaboration. Grégory Patat en est bien conscient : "Du Collazo, je ne sais pas faire. Chacun a son tempérament, Patrice avait des qualités et des défauts, j’ai une façon de faire également… » Alors Xavier Garbajosa préfère évoquer l’avenir car l’objectif sera de retrouver les phases finales et ainsi décrocher un billet européen : « Succession ou pas succession, rien n’est simple, il ne faut surtout pas s’éparpiller avec çà et se concentrer sur ce qui arrive."

Heureusement, Xavier Garbajosa pourra s’appuyer sur un groupe qu’il connaît bien. Et si le staff technique a connu quelques turbulences, elles ne se sont pas répercutées au niveau du groupe. Les cadres sont toujours là. Mieux, beaucoup ont profité de l’été pour prolonger. L’ancien international mise donc sur la continuité sans pour autant répéter les erreurs de la saison dernière : "On a parfois mis beaucoup de volume de jeu mais il nous est arrivé de repartir sans rien. ça génère de la frustration notamment au niveau des joueurs. Il faudra être beaucoup plus pragmatiques, plus froids, quand on a l’occasion de gagner des matchs." L’arrivée de Jono Gibbes pourrait être un atout sur ce point-là, lui qui est réputé pour sa rigueur anglo-saxonne et qui s’appuie sur un parcours riche en titre.

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