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Déjà condamné ?

Par Arnaud Beurdeley
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Nous avons demandé aux entraîneurs de Top 14 de pronostiquer les possibles champion, qualifiés ou relégués. Le résultat est clair concernant la relégation, ils sont nombreux, comme la saison dernière, à voir Agen descendre.

Pour Agen, les années se suivent et se ressemblent. L’an passé, à la même époque, onze entraîneurs de Top 14 sur treize avaient misé sur une relégation du SUA. Fraîchement promu, rares étaient donc ceux à croire aux chances de maintien d’un club n’ayant décroché son accession qu’à l’issue de la finale de Pro D2, quand Oyonnax avait été sacré champion de France quelques semaines plus tôt. La suite de l’histoire est teintée d’ironie. À l’issue de l’exercice 2017-2018, les "Oyomen" ont terminé treizième et se sont écroulés en barrage d’accession face à Grenoble pour un retour à la case départ. Agen ? Onzième, sept points devant le club de l’Ain et dix devant le relégué briviste. Une surprise, mais pas seulement. Une façon aussi d’envoyer un grand bras d’honneur à tous ceux qui avaient condamné le SUA avant même le début de la saison. Las, il faudra de nouveau convaincre à l’aube de ce nouveau millésime. Et pour cause. Agen est de nouveau parmi les clubs les plus cités pour la relégation. "On s’attend à ce que ce soit dur à tous les niveaux, reconnaissait dans ces colonnes il y a quelques semaines, le président Jean-François Fonteneau. Il y a une grande inquiétude évidemment car une deuxième année en Top 14 est toujours un gros point d’interrogation. On ne sait pas où on va. Nous avons été un peu pris de court puisque nous étions plutôt candidats à la descente qu’au maintien. À partir de là, c’est plus difficile pour bâtir. Mais il y a aussi beaucoup d’envie et de détermination, qui font que nous n’avons pas peur de ce vide. Et puis, notre modèle a bien fonctionné l’an dernier." Alors, bis repetita ?

Le modèle, justement, parlons-en. Les Grenoblois, à qui les entraîneurs de Top 14 promettent donc une saison cauchemardesque, ont bien l’intention d’imiter les Agenais. Eux aussi n’ont décroché leur montée en Top 14 qu’à l’issue des toutes dernières minutes de la saison. Ils ont même dû en passer par un match de barrage supplémentaire, après avoir perdu la finale d’accession face à Perpignan. Qu’importe. Le club compte s’appuyer sur sa jeunesse dorée, celle issue de sa formation. "L’histoire du FCG se répète de façon assez cyclique depuis vingt ans, avec des descentes régulières et des remontées quasi immédiates, souvent au prix d’un gros travail lié à la formation, rappelait il y a quelques semaines le directeur sportif Franck Corrihons. La saison dernière m’a fait penser à celle que j’ai connue en tant que joueur en 2002, où nous étions remontés avec nos jeunes de l’époque, les Clerc, Messina… Mais cette fois, il ne faut pas écrire la même suite à l’histoire. La première différence, c’est qu’alors que nos jeunes étaient partis tout de suite en 2002, nous avons cette fois su les conserver deux ans, ce qui est déjà une fierté." Mais aussi, assurément, un atout. Pour déjouer les pronostics, les Grenoblois entendent bien profiter aussi de la dynamique ultra-positive née de l’incroyable fin de saison dernière.

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