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Solides mais vaincus

Par Marc Duzan
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Castres - Les Castrais quittent Toulon lestés d’un maigre point de bonus défensif.

Pour ce déplacement chez son Grand Satan toulonnais, le manager du CO Christophe Urios avait procédé à plusieurs changements par rapport à la dernière victoire, un rien poussive, obtenue à Pierre-Fabre face au Lou (19-16). Ainsi, Scott Spedding, Daniel Kotze, Rodrigo Capo-Ortega, Alex Tulou étaient tous restés dans le Tarn, quand Armand Battle, l’un des hommes clés du titre, devait se résoudre à cirer le banc de touche. Alors, verdict ? On ne peut pas dire que les champions de France aient souffert, d’une manière ou d’une autre, de ce turn-over. Campés sur un nuage depuis cette belle soirée de printemps où ils arrachèrent leur cinquième sacre national (1949, 1950, 1993, 2013 et 2018), les coéquipiers de Mathieu Babillot paraissent aujourd’hui plus sereins qu’ils ne l’ont jamais été. Qui, en France, a donc parlé du syndrôme du champion ? Qui, en Top 14, promettait donc aux hommes de Christophe Urios les enfers auxquels avaient été condamnés avant eux le Stade français, le Racing puis, plus près de nous, Clermont-Ferrand ?

Solides en conquête directe et toujours assis sur l’un des meilleurs rideaux défensifs du championnat, les Tarnais ont semble-t-il ajouté à ces fondements non-négociables aux yeux d’Urios de la vitesse, de nouvelles courses et, on le jurerait, un culot dont ils étaient jusque-là dépourvus. On citera, en vrac, le premier essai aplati par l’ancien Bayonnais Martin Laveau, au fil duquel la ligne de trois-quarts castraise fit tourner la tête aux défenseurs toulonnais, alternant passe sur un pas (Benjamin Urdapilleta), jeu dans l’intervalle (Julien Dumora) et sprint rageur du finisseur. On n’oubliera pas, non plus, l’essai en contre conclu par Rory Kockott après un ballon récupéré au sol par le véloce Steve Mafi.

El Abd : "Nous méritions autre chose"

Malgré une performance aboutie, probablement la meilleure de ces trois premiers matchs de championnat, les Castrais ne sont pas parvenus à conclure un match qu’ils avaient pourtant maîtrisé de bout en bout. Surpris par un contre initié par le flanker d’en-face -Jean Moribot- les champions de France ont finalement du se résoudre à quitter Mayol lestés d’un seul point de bonus défensif. Y eut-il pourtant litige, sur l’ultime action du match, au cours de laquelle Xavier Chiocci récupéra un ballon dans le camp tarnais alors que le contre-ruck des avants du Castres olympique avait mis en difficultés les avants toulonnais ? C’est indéniable. Et sans vouloir jeter l’opprobre sur l’arbitre du match Monsieur Cardona, celui-ci aurait probablement du sanctionner d’une pénalité le pilier du Rct. Une pénalité dans les cordes de Benjamin Urdapilleta, le Maradona du Levézou. En conférence de presse, l’entraîneur des avants Joe El Abd expliquait : "En première mi-temps, nous avons sur mettre les Toulonnais à la faute et, dans le deuxième acte, la tendance s’est inversée. Malgré tout, je pense que nous méritions de quitter Mayol avec autre chose qu’un point de bonus défensif". Quelle que fut l’issue de ce match sur la Rade, les champions de France auront ce week-end l’occasion de prendre leur revanche, faire le plein de points et remonter sur le podium du Top 14.Car on a beau tourner le match qui s’annonce dans tous les sens, on a du mal à imaginer une victoire grenobloise à Pierre-Fabre, là où les coéquipiers de Babillot perdent peu. Pour ne pas dire jamais.

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