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Point de départ

Par Jérémy Fadat
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Rassurés en terme de comportement après leur désillusion face au Stade français, les Castrais ont réalisé leur meilleur match européen de l’ère Urios à l’extérieur. Mais, si le point ramené d’Angleterre les laisse en vie, leur avenir dans la compétition est déjà fragilisé.

C’est une histoire de paradoxe. Celui d’une équipe castraise venue à Gloucester pour, en premier lieu, apporter une réponse significative après sa sortie de route de la semaine précédente. Sept jours plus tôt, les Tarnais, emportés dans les zones de combat et notamment en mêlée fermée, s’étaient inclinés à domicile face au Stade français.

Alors, malgré l’hécatombe qui touche actuellement l’effectif du CO et remplit l’infirmerie, Christophe Urios avait sonné la remobilisation générale. Et tranché dans le vif en effectuant de nombreux changements dans sa composition, particulièrement dans son cinq de devant : « Paris avait été une grande déception, un match faible sur les bases. Ça, on ne peut pas. Ma première décision, en ce qui concerne mes choix, était celle du coaching. La deuxième était induite par le fait qu’on rejouait dans six jours (contre Exeter, N.D.L.R.) et la troisième était due aux blessures. Les Parisiens s’étaient rendus à Castres avec le couteau entre les dents. Nous ne l’avions pas. Alors, la thématique de la semaine était simple : il fallait avoir le couteau entre les dents. J’ai trouvé qu’on l’avait eu sur ce match, surtout défensivement. »

En clair, le technicien attendait une réaction de ses hommes. Tout fut loin d’être parfait, mais elle était là. Ce que confirme le capitaine Mathieu Babillot : « Sur le comportement, c’était bien. Nous avions été bousculés en mêlée et le tir a été corrigé. Sur le jeu d’avants, c’était meilleur. » Effectivement, les Castrais ont retrouvé un état d’esprit digne de leur rang et surtout de leurs vertus. Lequel fut récompensé par ce bonus défensif largement symbolique. « On prend ce point, apprécie Babillot. Nous étions venus avec des ambitions et, dans l’ensemble, c’est pas mal, même s’il y avait la possibilité de gagner. » Surtout, ce point n’est que le deuxième de l’ère Urios en sept déplacements européens. « C’est notre match le plus solide à l’extérieur dans cette compétition depuis que je suis au CO », ne cache pas le directeur sportif. Voilà pour les bonnes nouvelles.

Urios : « On reste en course »

Le problème ? C’est que, même si le groupe était diminué, il aurait été inspiré de s’imposer à Gloucester. Parce que, dans une poule qui propose aussi le Munster et Exeter, cette virée anglaise apparaissait comme la plus abordable. Surtout après le match nul de la veille entre les deux favoris du groupe. « On savait que si, par bonheur, on gagnait ici, cela nous mettait dans une bonne position », avoue Urios. Alors les regrets n’en sont que plus grands, au regard du scénario qui a offert aux Tarnais l’occasion de l’emporter sur la fin. « C’est un peu rageant, ajoute Babillot. On a envie de batailler dans cette Coupe d’Europe, de la jouer à fond. »

Référence à toutes ces années où le club a délibérément minimisé l’importance de cette compétition pour mieux se concentrer sur le championnat. Cette fois, il avait, par la voix de son staff et de ses joueurs, clamer haut et fort vouloir y assumer son statut de champion de France. Du coup, c’est une opportunité laissée en route. « Il y a eu trop d’erreurs dans des moments clés et quelques décisions emmerdantes, alors qu’on pouvait gagner », reprend Urios. Il pense à cette pénalité vite jouée au pied, au cœur des 22 mètres adverses, par Radosavljevic en début de deuxième mi-temps et expédiée en ballon mort. « C’était une initiative personnelle, pardonne Babillot. Il la tente, la loupe. Nous sommes derrière lui. » Dans les rangs du CO, il s’agit de retenir le positif. Tant pis si le calendrier ne lui semble pas favorable. Urios catégorique : « On reste encore en course. » Et pour apercevoir la ligne d’arrivée, il faudra au minimum réaliser un carton plein à domicile. À commencer par samedi face à un Exeter en pleine confiance. Babillot prévient : « Ce sera un cran au-dessus. C’est une équipe qui joue beaucoup. Nous devrons être très forts à la maison, sinon ce sera la sanction directe. » C’est-à-dire un adieu européen.

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