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Agen - Denis Marchois : "Un truc a changé"

Par Emilie Dudon
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    Agen - Denis Marchois : "Un truc a changé"
Publié le Mis à jour
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Joueur le plus utilisé de son équipe, le deuxième ligne Denis Marchois ne cachait pas sa déception après le nul concédé contre le FCG. Pour lui, Agen n’est pas le même que l‘an dernier.

Quel est votre sentiment après ce nul concédé à la dernière seconde du match ?

C’est frustrant. Nous avions le match entre les mains… J’avais la tête dans la mêlée donc je n’ai pas trop vu la faute mais oui, c’est frustrant et rageant.

Agen a dominé, en deuxième période notamment. Tout était réuni pour gagner…

(Il coupe) Non, nous n’avons pas concrétisé nos actions. On n’arrive pas à marquer et ça commence à faire… Nous n’avons pas su créer un break de six points en deuxième mi-temps et ça nous a « mis dedans »…

C’est une lacune récurrente. Que manque-t-il à Agen pour enfin scorer sur ses temps forts ? 

Si nous avions la réponse… On sait que c’est un point faible et ça fait un moment que c’est le cas. À Toulouse, nous étions restés un moment sur la ligne pour repartir avec zéro point, au classement et au tableau d’affichage (défaite 10-0, N.D.L.R.) Là, c’était pareil.

Mais vous y parveniez l’an dernier. Qu’est-ce qui est différent ?

On manque peut-être un peu de folie. De chance aussi. Il n’y a plus ce petit truc qui fait que ça passe.

On a la sensation qu’il y a un vrai manque de maîtrise, aussi, alors que c’est le maître mot de votre préparation depuis quatre semaines. 

C’est vrai. Le point positif, c’est qu’on arrive à franchir. Mais on se fait reprendre au bord de la ligne. Put…, on fait un jeu dynamique qui avance, on sort les ballons et après on n’arrive pas à faire la différence. Il y aura peut-être un élément déclencheur. À un moment, ça va marcher à nouveau puis ça va aller.

En attendant, Agen est dans le dur.

Oui. Ce nul, c’est comme une défaite. Dans les vestiaires, on s’est dit qu’il fallait se reprendre parce qu’on a fait un bon match malgré tout mais intérieurement, je suis très déçu. Grenoble était un concurrent direct et on a laissé cette équipe en confiance pour les prochains matchs et la suite de la saison.

Cette saison est-elle plus dure ?

Oui. Tout le monde avait prédit qu’on serait plus attendus et je n’y croyais pas trop. Je ne dis pas qu’il faut qu’on trouve un groupe mais il y a quand même un état d’esprit moins engagé que l’an dernier. Ce qui me dérange, c’est qu’on a moins peur. On est peut-être un peu trop confiants. L’an passé, c’était silence dans le vestiaire à tous les matchs, on flippait tous et cette peur nous permettait de nous surpasser. Là, c’est différent. On ne prend pas les matchs à la légère, surtout pas, mais un truc a changé. Et je parle pour moi aussi. Je ne suis pas irréprochable.

Les coachs ont pourtant eu un discours positif dans le vestiaire après la rencontre.

Ils ont dit qu’on avait quand même fait un joli match dans le combat alors que c’était là-dessus qu’on allait être attendus et qu’on voulait se rassurer.

Aurait-il fallu vous secouer au contraire ?

On l’aurait peut-être mérité… Après, ils ont un œil extérieur et c’est leur métier alors je les suis.

Le groupe va rester ensemble ce soir (samedi soir). Était-ce important ?

Oui. Depuis le début de l’année, on n’a presque rien fait ensemble et ça va faire du bien à tout le monde de se retrouver, de se parler, de chahuter et de déconner un peu.

Agen est une équipe jeune. L’expérience d’un joueur comme Januarie, blessé actuellement, ne fait-elle pas cruellement défaut ?

Beaucoup le disent et je ne le ressens pas de l’intérieur. Paulo (Abadie) fait très bien le taf. L’an dernier, c’est notre « peps » et notre jeunesse qui nous ont sauvés. Il ne faudrait pas que ce soit ce qui nous pénalise aujourd’hui. Je le répète : il faut retrouver la folie que nous avons perdue.

À titre personnel, vous êtes en fin de contrat. Est-ce perturbant ?

Oui. C’est la première fois que je me retrouve dans cette situation, c’est un peu bancal et je n’aime pas du tout ça. Je prends mon temps pour ne pas faire de bêtise, j’en parle avec des personnes qui ont de l’expérience. Je sais que je prends le risque que les choses tournent en ma défaveur si je me blesse par exemple mais je veux le prendre pour bien réfléchir.

Quand la situation sera-t-elle réglée ?

Bientôt, je l’espère. Mais c’est important pour moi personnellement et je ne veux pas me tromper.

Plusieurs joueurs sont ou étaient dans la même situation dans le groupe. En discutez-vous entre vous ?

On en parlait et ça a un peu énervé dans la vie de groupe. Au Racing, on a mis un peu le ola et on s’est dit qu’on n’en discuterait plus dans les vestiaires. On échange entre jeunes parce qu’on ne veut pas faire d’erreur mais… De toute façon, les choses sont en train de se finaliser et c’est bien pour le groupe qu’elles soient mises au clair. Comme ça, il n’y a pas d’excuses et les gens ne peuvent pas dire qu’on n’a pas la tête au rugby.

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