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Prendre l'intervalle

Par Nicolas Augot
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Publié le Mis à jour
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Le trois-quarts centre parisien va connaître sa première titularisation à son poste de prédilection depuis l’arrivée de Jacques Brunel à la tête de l’équipe de France. Sa vitesse, associée à la puissance de Mathieu Bastareaud, doit offrir de nouvelles options à l’attaque tricolore.

La patience est la plus grande des prières. Il n’est pas certain que Gaël Fickou soit bouddhiste, en revanche il espère, depuis maintenant de longs mois, une titularisation au centre de l’attaque tricolore. "J‘attends juste mon tour, il me tarde. Surtout que sous l’ère Brunel, je n’ai jamais commencé un match au centre. Donc, forcément, j’aimerais bien", glissait-il lundi dernier au CNR de Marcoussis.

Mis à part lors de son retour en Bleu face à l’Italie où il remplaçait Geoffrey Doumayrou au centre lors du dernier quart d’heure de jeu, l’ancien toulousain avait ensuite été positionné à l’aile lors des cinq matchs suivants. Samedi dernier, en raison tout d’abord du protocole commotion subi par le Rochelais, puis par sa sortie anticipée, Gaël Fickou a pu retrouver un centre du terrain qu’il affectionne tant. "Mon poste, c’est centre. On me demande de jouer ailier, je vais à l’aile. Mais j’ai une préférence pour le centre, où je joue depuis gamin. J’attends patiemment mon tour. Je suis sûr qu’il viendra."

Sept essais en Top 14

Cette foi a fini par payer. Pourtant, l’avènement de Mathieu Bastareaud comme cadre de cette équipe de France avait forcément réduit le champs des possibles, d’autant plus que Geoffrey Doumayrou, Wesley Fofana et Rémi Lamerat avaient eu les faveurs du staff lors de la tournée en Nouvelle-Zélande, et même Henry Chavancy avait connu une titularisation lors du match face à l’Irlande en ouverture du Tournoi. Jacques Brunel semblait jusqu’à maintenant préférer la puissance au centre, tout en jugeant que la vitesse, la folie, l’imprévisibilité d’un garçon comme Fickou ou Penaud pouvaient être tout aussi utiles à l’aile. Une seule fois, lors du dernier test en Nouvelle-Zélande, le sélectionneur avait opté pour un mélange puissance-vitesse avec les Clermontois Fofana et Lamerat. Une association qui avait permis aux Français de rivaliser tout du moins pendant le premier acte, en trouvant notamment des intervalles au lieu de taper dans un mur noir. Avec le début de saison tonitruant de Gaël Fickou, l’idée d’essayer de nouveau cette formule a donc fait son chemin, sans pour autant toucher à une épine dorsale que le sélectionneur voulait voir à l’œuvre sur l’ensemble de cette tournée d’automne.

Ce retour du néo-parisien suit aussi la logique de l’homme en forme, chère à Jacques Brunel depuis le début de son mandat, puisqu’il est décisif avec le Stade français, caracolant en tête des meilleurs marqueurs d’essais du championnat (sept essais, soit un toutes les 93 minutes). Un nouveau club où ses prérogatives ont été claires dès ses premiers échanges avec Heyneke Meyer, le manager sud-africain : "Heyneke m’a toujours dit que mon poste est centre, que ce n’est pas ailier. Au Stade français, il n’est pas question que je joue à l’aile, même si je peux dépanner en cours de match. Mais, ce n’est pas dans les plans que je débute un match à l’aile." Il a maintenant l’occasion de démontrer à Jacques Brunel qu’il peut aussi être indispensable au centre du XV de France, que son talent peut s’exprimer pleinement aux côtés de Mathieu Bastareaud, tout en apportant son expérience puisque si Gaël Fickou n’a que 24 ans, il fêtera déjà sa quarantième sélection ce samedi à Lille. Et depuis son arrivée à Paris, il semble avoir gagné en maturité pour devenir plus qu’un simple soldat.

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