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L'exemple toulousain

Par Emmanuel Massicard
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Publié le Mis à jour
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Ne boudons pas notre plaisir malgré les lourdes défaites de Lyon et Castres, ce week-end. Toulon, Toulouse et le Racing se sont imposés de haute volée. Les derniers cités réalisent même un carton plein sur la scène européenne avec trois victoires en trois matchs cette saison.

Oui, il faut louer cette Coupe d’Europe resserrée qui donne du sens et de l’intérêt à la compétition sans attendre les phases finales. C’est une sacrée aubaine et ce sera très certainement une source d’inspiration pour l’avenir de l’épreuve.

Plus que tout, il convient d’apprécier à sa juste valeur la performance du Stade toulousain. En s’imposant avec maîtrise et caractère chez les Wasps, les Rouge et Noir enchaînent un huitième succès de rang, toutes compétitions confondues. Rien de moins. L’enfer leur était promis pour ce retour dans la « grande » Coupe d’Europe, face au Leinster (champion en titre), Bath et les Wasps ? Les coéquipiers d’Antoine Dupont et Romain Ntamack ont finalement tout renversé pour s’imposer à deux reprises en terre anglaise. Il n’en faut pas davantage pour faire resurgir le parfum des grandes épopées européennes, portées par une incroyable ferveur populaire dans la ville rose. Si tout reste à faire pour les Rouge et Noir qui iront défendre leur première place en janvier du côté de Dublin, ce début de parcours sonne véritablement comme le retour au premier plan du Stade toulousain.

Soyons francs, la chance fut avec Maxime Médard lors du succès inaugural remporté à Bath début octobre. Pour autant, le reste de l’aventure ne doit rien au hasard. Au contraire même, il y a une forme de logique à retrouver les Rouge et Noir dans le haut des classements européens et nationaux. Depuis bientôt deux ans, dans le sillage de Didier Lacroix qui a réanimé la belle endormie, Toulouse s’est reconstruit avec méthode, clairvoyance et obstination.

L’actuelle réussite a finalement la valeur d’une prime accordée à la continuité. à la patience et à la confiance, également. Une fois le cap présidentiel fixé, Ugo Mola a été contraint de rajeunir son effectif pour respecter les limites d’un budget ultra-serré. Et ce qui apparaissait alors comme un handicap est devenu une force : la jeunesse s’est révélée avant de prendre le pouvoir. Là encore, il y a matière à réflexion…

En misant sur ses jeunes, le Stade toulousain a enfin prouvé qu’il n’y avait pas de fatalité à recruter toujours plus vers l’étranger. Le message est reçu, fort et clair, au sein d’un effectif désormais en adéquation avec le projet de jeu défendu par Mola. Il renoue un lien très fort avec une culture de jeu toulousaine que l’on pensait disparue. Ne jamais jurer de rien…

Alors qu’une bonne partie du rugby français semble se résigner à sonner la fin de la guerre des kilos, il n’est franchement pas anodin de voir certains clubs tutoyer les meilleurs sur la scène européenne, portés par la flamme d’un jeu de mouvement qui fait notre bonheur. Il n’est pas anodin, non plus, de voir que c’est le Stade toulousain qui s’impose ici, en figure de proue. Évidemment, les titres restent à conquérir pour confirmer l’élan. Mais nous pourrions jurer que les Toulousains ont fait le plus dur en retrouvant leur identité.

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