« Le Top 14 est plus dur que je ne le pensais… »
Heyneke Meyer - Manager du Stade français. Le patron sportif du club parisien revient sur le début de saison des siens et explique pourquoi Jules Plisson ou Djibril Camara jouent moins, à Paris.
Quelle opinion avez-vous de Grenoble, votre futur adversaire ?
Je ne vais rien vous apprendre : les Grenoblois ont tenu en échec Clermont (27-27, N.D.L.R.), ont battu Montpellier (17-16) et posé de gros problèmes au Racing (24-23). S’ils ont, à ce point, fait souffrir trois des plus grosses équipes d’Europe, ils ne nous feront aucun cadeau à Jean-Bouin.
Quels sont les joueurs clés du FCG ?
Le numéro 8 Tuifua, qui est, je crois, le capitaine des Samoa, renverse des défenseurs, casse des plaquages et place inexorablement l’équipe en position favorable. Je redoute aussi beaucoup leurs trois-quarts centre, Rasolea et Taufa. Ces deux-là ont de très bons angles de course et parviennent souvent à trouver une faille chez l’adversaire. Depuis le début de saison, Grenoble est l’équipe du Top 14 qui tient le plus le ballon : c’est une équipe qui joue, joue et joue encore ! J’espère que nous pourrons tenir le rythme.
Gaël Fickou, votre meilleur joueur depuis le début de saison, est-il opérationnel ?
Non, toujours pas. Il souffre encore des côtes et je ne prendrai pas le moindre risque avec lui. Il a de grosses échéances avec le XV de France, d’ici un mois et demi (le Tournoi des 6 Nations démarre début février). Mais son absence nous permet aussi de voir d’autres joueurs à son poste. Pour moi, Julien Delbouys est d’ailleurs le futur trois-quarts centre des Bleus. Il n’a que 19 ans mais sur le terrain, il fait toujours les bons choix : bons choix de jeu, bons choix de course… Il m’impressionne.
Comment jugez-vous le début de saison ?
C’est convenable. À mon arrivée à Paris, j’avais demandé aux joueurs de faire l’effort sur les matchs à l’extérieur. Résultat nous en avons gagné quatre sur sept, contre un sur l’intégralité de la dernière saison. Ça, ça me plaît ! Ces joueurs ont du caractère !
Avez-vous des regrets ?
Je regrette seulement notre indiscipline du début de saison. Elle nous a coûté deux défaites à Jean-Bouin : la première face au Racing (16-17), la seconde contre La Rochelle (12-14). Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir à ce niveau-là.
Après cinq mois passés ici, quelle opinion avez-vous du Top 14 ?
Il est beaucoup plus dur que je ne le pensais.
Pourquoi ?
Pendant les périodes internationales, tu ne sais pas vraiment comment réagir ni sur qui tu peux compter. Je savais quels joueurs français je perdrais en novembre. Mais je n’avais peut-être pas pris en compte le fait que les Tonguiens (Fisi’Ihoi), les Géorgiens (Melikidze) et les Samoans (Alo-Emile) partaient eux aussi. À un moment, je n’avais plus un seul pilier sous la main. On jouait en première ligne avec Moses Alo-Emile (le petit frère de Paul), qui vient d’avoir 18 ans…
L'interview à lire en intégralité sur le journal papier.
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