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Positive attitude

Par Nicolas Augot
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  • Les Bleus de Guirado donnent surtout l'image d'une équipe habituée à perdre. Les Bleus de Guirado donnent surtout l'image d'une équipe habituée à perdre.
    Les Bleus de Guirado donnent surtout l'image d'une équipe habituée à perdre.
Publié le Mis à jour
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Au lendemain d’une nouvelle désillusion, les Bleus préparent un déplacement à Twickenham avec ce doute qui leur colle toujours aux crampons. Comment faire pour aller de l’avant ? 

Confucius est d’une grande sagesse mais s’il voulait mettre la pagaille dans la tête des Bleus, il n’aurait pas pu s’y prendre autrement : « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber mais de se relever à chaque chute. » Le XV de France n’arrive plus à se relever, poursuivi par d’improbables faits de jeu et d’impensables défaites. Celle face au pays de Galles n’est que la suite presque logique de cette «poisse» qui s’accroche aux Bleus. Pour tenter de s’en décoller, le sélectionneur Jacques Brunel opte depuis sa prise fonction pour la positive attitude. C’est encore son credo depuis vendredi dernier : « On va essayer de conserver l’état d’esprit malgré l’échec et ce que ça peut causer sur le plan mental. Il faut quand même garder du positif car, pour un premier match, nous avons eu des séquences de qualité. Maintenant nous allons chercher à avoir cette maîtrise qui nous a fait défaut. Il faut garder le positif pour préparer un match face à un gros adversaire. On va voir comment on va rebondir... Ça va être un test mental pour nous. » Il est vrai que cette notion de rebond a longtemps fait les grandes heures du XV de France, capable des plus grands exploits quand il est au pied du mur.

Troch : « le mental ne s’achète pas »

Ce temps-là paraît pourtant révolu mais pour Jacques Brunel la roue finit toujours par tourner : « En même temps, on se dit aussi que ce n’est pas possible, que ça va bien finir par s’arrêter. On a cette impression que les Gallois n’étaient pas dix kilomètres au-dessus de nous. Et heureusement qu’on l’a, cette impression. C’est ce qui va nous permettre de rebondir. » Une impression sera-t-elle suffisante pour casser cette spirale négative qui aspire les Bleus ? Si le poète René Char conseillait « de ne pas prendre la vie par les épines », comme le suggère Jacques Brunel pour préparer le Crunch, l’avis du préparateur mental Denis Troch est différent : « Le mental ne s’achète pas dans le commerce. Ça ne se soigne pas, parce que ce n’est pas une maladie. Quand on parle de problème mental, les gens voient une maladie mentale. Ce n’est évidemment pas le cas. C’est juste quelque chose qui doit être travaillé. Mais, pour cela, il faut ouvrir les yeux sur le problème, en prendre conscience. » Ce n’est donc pas la faute à pas de chance si la poisse s’acharne ainsi sur les Bleus. Tous assuraient vendredi dernier qu’ils ne « lâcheraient rien » à l’image du demi de mêlée Baptsite Serin : « Il y a bien un jour où l’on ne fera plus ces erreurs de merde et où l’on gagnera ? Je l’attends avec impatience comme tout le monde. » Et si cela passait par reconnaître que ces erreurs ne doivent rien au hasard... « Les erreurs, elles n’arrivent jamais seules. La plupart du temps, l’erreur est le fruit d’une succession de petites erreurs préalables, poursuit Denis Troch, La clé, c’est d’aligner la gestion de l’émotion et la réalisation du geste, qui doit devenir intuitive à force de répétition. »

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