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Un arsenal oublié

Par Jérôme Prévot
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La lutte contre les commotions ne désarme pas. Le président de la commission médicale de la LNR rappelle que le simple questionnaire n'a jamais été suffisant et que d'autres solutions existent. 

Le témoignage de Christophe Desassis, joueur de Massy chez nos confrères de « L’Équipe » du 11avril a fait un certain bruit. Le joueur arrêté pour trois mois à cause commotion répétées avait déclaré que « le test HIA1 n’était pas fiable. » Rappelons que ce test est un questionnaire effectué par un médecin du club en cas de suspicion de commotion au cours d’un match. Bernard Dusfour, le médecin de la LNR a compris le sens des déclarations du Massicois, il ne les conteste pas, mais tenait à préciser certaines choses qui manquaient dans les propos du joueur selon lui. « Ce joueur a remis en cause le HIA1, mais il faut comprendre que la décision de reconnaître une commotion ne repose pas que sur la HIA1. Nous sommes tous d’accord là-dessus. Il n’y a rien de nouveau. Il faut bien comprendre qu’il y a d’abord d’autres tests, le HIA2, trois heures après le match, le HIA3, 48heures plus tard avec un neurologue. Il y a aussi la vidéo, il y a aussi ce que voit l’arbitre qui peut utiliser le carton bleu. Et ce que voient tous ceux qui sont là, autour du terrain. Si on lit rapidement les propos du joueur, on a l’impression que nous n’avons rien fait. mais c’est tout le contraire. Et la saison prochaine, il y aura un médecin indépendant pour faire le test des commotions. Ça ira dans le sens d’une amélioration, non ? » En clair, la lutte contre les commotions dispose d’un arsenal qu’on a tendance à oublier.

Des progrès à faire en vidéo

Le médecin de la LNR poursuit sa démonstration en reconnaissant un défaut : « Nous avons encore un problème de vidéo au niveau de la Pro D2, c’est vrai. Sur les sept matchs, trois sont filmés dans les conditions du Top 14, celui du jeudi, du vendredi décalé et celui du dimanche. Pour les autres, la réalisation d’Europsort ne propose que deux axes de caméra. C’est un point à améliorer. Mais je voulais dire globalement que les joueurs qui se plaignent ne doivent pas oublier tout ce qu’on a fait depuis qu’on a pris ce problème à bras-le-corps. » Puis Bernard Dusfour insiste sur un autre aspect fondamental. La réaction des joueurs concernés : « Si un joueur, interrogé, commence par ne pas dire la vérité en cachant qu’il a mal à la tête par exemple, le médecin manquera d’un élément important pour faire son diagnostic. Je le répète, les joueurs doivent se responsabiliser, même si je comprends que ce n’est pas facile. J’ai en mémoire le cas de Shontayne Hape, ex-joueur de Montpellier (et ex-international anglais, N.D.L.R.) qui avait avoué qu’il avait caché ses douleurs… ». Le joueur avait finalement arrêté sa carrière en 2014.

Six clubs convoqués

Par ailleurs, grande première, six clubs ont été convoqués par la commission de discipline de la LNR pour ne pas avoir respecté le protocole de suivi des commotions cérébrales qui les concernaient. Il s’agit de Toulon, Montpellier, Bourg-en-Bresse, Colomiers, Biarritz et Massy. Tous ont oublié une étape du protocole, ou ont oublié de former des membres du staff au visionnage d’une tablette spéciale. Le verdict prévu le 11 avril a été mis en délibéré. La Commission de Discipline avait été saisie par la récente commission de la commotion cérébrale. « Une action qui montre que nous allons toujours dans le sens de la rigueur » poursuit Bernard Dusfour.

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