La triste fin d’un joli cycle

Par BOURNIQUEL David
  • L’ouvreur Thomas Fortunel peut quitter Montauban l’esprit tranquille : il laisse son club de cœur en Pro D2. Le joueur formé à l’USM ira découvrir le Top 14 du côté de Castres la saison prochaine. Photo La Dépêche du Midi
    L’ouvreur Thomas Fortunel peut quitter Montauban l’esprit tranquille : il laisse son club de cœur en Pro D2. Le joueur formé à l’USM ira découvrir le Top 14 du côté de Castres la saison prochaine. Photo La Dépêche du Midi
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montauban au terme d’un match fade, à l’image de leur saison, les montalbanais valident enfin le maintien tant espéré. L’heure est à un nouveau départ. Aussi à la remise en question.

Il aura fallu attendre la 58e minute de jeu pour entendre s’élever la clameur du public dans les travées de Sapiac. Les raisons de l’extase des spectateurs ne venaient pas de la pelouse de la cuvette, où le spectacle était indigne ; mais bel et bien de leurs smartphones qui œuvraient à plein pour leur apprendre que Mont-de-Marsan venait de passer quarante points à Bourg-en-Bresse, scellant le sort des Montalbanais en Pro D2.

L’USM évoluera la saison prochaine en Pro D2 et c’est à peu près tout ce qu’il faudra retenir de ce match contre Nevers, tant son contenu fut pauvre et triste. Oui, il y eut du combat. Oui, la défense de Montauban a brillé. Oui, Jérôme Bosviel a assuré les trois coups de pied qui permettent à Montauban de remporter ce match sur le score famélique de 9 à 6, permettant aux Montalbanais de pouvoir se targuer d’avoir accroché ce maintien de leur propre fait, sans avoir à s’appuyer sur le succès de Mont-de-Marsan face à Bourg-en-Bresse. L’honneur est sauf.

Quinze partants

Reste le chantier, colossal, de préparer la saison prochaine qui s’annonce au moins aussi périlleuse que celle-ci, si ce n’est plus.

Car ce vendredi marquait la fin d’un cycle doré pour l’USM. En effet, la plupart des hommes qui ont contribué à écrire les plus belles pages de l’histoire récente du club disputaient leur dernier match à Sapiac. Hommage leur a été rendu, de manière un peu brouillonne mais touchante, à l’issue de la rencontre. Une estrade pour les accueillir, un maillot du club personnalisé, une bafouille du speaker emblématique Rémi-Constant Belrepeyre et une bise des deux coprésidents Thierry Eychenne et Jean-François Reygasse pour chacun. Et les légendes s’en sont allées. Malino Vanaï, Christopher Vaotoa, Pierrick Esclauze, Cyriac Ponnau, Julien Facundo, les frères Domenech, Claude Dry, Thomas Fortunel, Waisale Sukanaveita, Vungakoto Lilo, Richard Haddon, Sébastien Ascarat, Clément Briscadieu et Pierre-Philippe Lafond vogueront vers d’autres aventures — rugbystique ou non — et c’est tout un club qui va devoir apprendre à vivre sans eux. Reste à les remplacer. Si possible avec autant de brio qu’en 2015, lorsque Xavier Péméja avait effectué le remplacement de 17 joueurs d’une année sur l’autre avec les succès que l’on sait.

L’USM se déplacera sans aucune pression sportive à Biarritz pour le dernier match de la saison vendredi soir. Toute une ville respire mieux.

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