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Les autres retrouvailles

Par Fabrice Michelier
  • Anthony Belleau (Toulon)
    Anthony Belleau (Toulon) Icon Sport
Publié le
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Anthony Belleau a explosé au grand jour lors de la demi-finale du Top 14 en 2017 face à La Rochelle. Depuis, il a fait son chemin même s’il sort d’une saison ardue.

Avant le match face à Toulouse, Patrice Collazo évoquait ses souvenirs de Vélodrome. Il était alors sur le banc rochelais et avait été crucifié par un drop-goal d’Anthony Belleau dans les dernières secondes d’une demi-finale de Top 14. Si on ne réécrira pas l’histoire de l’ancien pilier avec les Maritimes, ce jour fut également un tournant dans la carrière d’Anthony Belleau. Le jeune ouvreur, qui devait partir à Agen en prêt, avait alors validé son ticket avec le RCT. La suite, vous la connaissez. "Je suis passé à autre chose, ce n’était pas une fin en soi mais cela reste une belle histoire", se souvient-il dans un sourire. La Rochelle, c’est aussi sa première titularisation en Top 14 en octobre 2016, à Deflandre. Le destin.

Ce week-end, il retrouvera cette pelouse. Avec une autre stature, même si sa troisième saison en prof n’est pas la plus simple de sa jeune carrière. À l’image du collectif, l’international de 23 ans a connu des difficultés : "Je ne suis pas satisfait de ma première partie de saison. Je ne me cherche pas d’excuse. J’avais envie de bien faire avec un nouveau staff. Mais on en oublie la notion de plaisir et de jouer. C’est ce que souhaitent nos entraîneurs et nous y arrivons mieux désormais." Étonnant de maturité, le garçon a renoué avec ce fameux plaisir après un passage en sélection bien compliqué : "J’ai ressenti un avant et un après Tournoi, ici, à Toulon. Quand je suis revenu, j’ai senti un groupe qui prenait du plaisir aux entraînements. Ce fut compliqué mais nous devions en passer par là pour nous reconstruire."

Dans le doute au pied

Sur le plan personnel, Belleau doit faire face à l’émergence de Louis Carbonel, étincelant ces dernières semaines : "Tout le monde se donne à fond, la concurrence permet de nous surpasser. Mais avant d’être en concurrence avec Louis, qui a prouvé qu’il était extrêmement talentueux, j’avais besoin de retrouver du plaisir. Il fallait sortir de cette spirale négative." Chose faite après notamment une bonne prestation face à l’UBB, où l’on a retrouvé le Belleau qui attaque la ligne et prend ses responsabilités. Lui qui a montré qu’il pouvait aussi jouer au centre ou à l’arrière en fonction des besoins. "À la base, je reste un numéro 10 mais la polyvalence peut être bénéfique. Cela permet de ne pas s’enfermer dans un rôle, de voir les choses autrement. Quand on est bien imprégné du plan de jeu, on est capable d’occuper différents postes. Ce fut le cas cette saison pour beaucoup de joueurs", plaide le joueur formé à Agen.

S’il retrouve ses sensations dans le jeu, "Antho" peine encore face aux poteaux avec un pourcentage de réussite ne dépassant pas les 65 %. Un point noir : "Ce n’est pas ma meilleure saison au pied mais je travaille toujours autant. Je déteste quand ça ne marche pas. Je ne me cherche pas d’excuse, c’est un rôle que je veux assumer. J’aime ça, je dois encore faire des efforts." Et de lâcher, dans un sourire : "J’ai encore en tête les conseils de Jonny (Wilkinson, N.D.L.R.), c’est plus facile quand il est là." Bourreau de travail, l’Anglais a certainement laissé cet héritage. Pour le reste, c’est entre les mains et les pieds de Belleau, s’il veut marcher dans les pas de son illustre prédécesseur.

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