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Départs, dérapages et recettes en baisse à Pau

Par Rugbyrama
  • Pierrick Gunther Pierrick Gunther
    Pierrick Gunther IconSport
Publié le Mis à jour
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Entre des recettes en chute et des affaires extra-sportives, la fin de saison paloise est décidément agitée. Contacté par nos soins, le président Bernard Pontneau reste néanmoins serein.

La Section paloise vit une époque difficile, sur le plan sportif comme en dehors. Ainsi, c’est au cours d’un récent conseil d’administration que, selon nos informations, le président du club béarnais Bernard Pontneau, aurait annoncé aux partenaires financiers une perte sèche de 700 000 euros pour la saison en cours. Joint par nos soins mercredi après-midi, le patron palois expliquait :

« La Section, ça fait cinq ans qu’elle fait du profit. Mais quand une équipe fait une mauvaise année, les affluences baissent et les recettes aussi : les pertes, ce sont des choses qui arrivent pour un club sans mécène.»

Pour le moment, la santé financière de la Section paloise ne semble pas affectée, le club bénéficiant, de surcroît,d’un fonds propre de 3 millions d’euros constitué du temps de Yannick Le Garrérès, l’ancien vice-président, démissionnaire en janvier 2018 pour incompatibilité d’humeur avec Simon Mannix, depuis parti du club.

Gunther en cellule de dégrisement

En coulisses, certains doutent également que l’engagement financier de Total reste aussi fort l’an prochain, la faute à une somme de contrariétés sportives et extra-sportives (démission de Mannix, affaire Carl Hayman…) ayant pu agacer, du côté du géant pétrolier. Rappelons que Total reste le plus gros partenaire financier du Top 14, avec 5,8 millions d’euros distribués à la Section paloise par saison. À titre comparatif, Alain Afflelou donnait 4 millions d’euros à l’Aviron bayonnais au temps où son sponsoring était à son apogée. Le contrat avec le géant pétrolier sera, comme tous les ans, négocié au soir de la finale du Top 14, dans la loge dont dispose la multinationale au Stade de France. Pontneau enchaîne :

« Total est un partenaire de 25 ans, ce n’est pas un magasin de grande distribution qui s’installerait du jour au lendemain à Pau et souhaiterait investir à la Section. Total a toujours signifié qu’il resterait le partenaire majeur du club. Mais ce partenariat avec une marque forte entraîne, pour nous, certains devoirs. »

De ce fait, la dernière glissade extra-sportive ayant frappé le club béarnais n’a pas dû amuser la direction de Total. Selon nos informations, le flanker béarnais Pierrick Gunther, en virée nocturne après la victoire face au Racing, aurait été interpellé en état d’ébriété au volant de sa voiture par les policiers de la ville, lesquels l’auraient alors conduit en cellule de dégrisement.

L’ancien Toulonnais, qui a reconnu les faits, devra néanmoins s’expliquer en juillet prochain devant la justice. « Pierrick s’est excusé envers le groupe, poursuit le président Pontneau. Depuis qu’il est à la Section, c’est son premier dérapage et puis, le rugby restera le rugby : après une saison passée dans un stress total, je ne dis pas que son attitude est acceptable mais elle a ses raisons. Voilà, il aurait dû prendre un taxi et il en a conscience. » Enfin, toujours selon nos informations, le club palois chercherait à désengorger une masse salariale évaluée à 9 millions d’euros et, dans cette optique, aurait demandé à quatre joueurs sous contrat de chercher fortune ailleurs. Le demi de mêlée Julien Blanc, le talonneur Laurent Bouchet, le trois-quarts centre Florian Nicot et l’ailier Frank Halai auraient alors reçu de façon simultanée une offre du club d’Austin, aux Etats-Unis. Aucun des joueurs n’aurait donné suite à la proposition de l’équipe entraînée par Alain Hyardet et, de fait, devraient tous être en Béarn l’an prochain. Mais avec quel temps de jeu ? 


Savio réclame 263 850 €

La Section paloise et Sandra Savio se sont retrouvés, lundi, devant les prud’hommes de Pau. L’ancienne directrice des services du club y contestait son licenciement d’octobre 2017 et réclame 263 850 € de dédommagements. Une tentative de conciliation avait été menée, en vain. Devant la juridiction, Sandra Savio a évoqué «des dysfonctionnements, dont des falsifications de documents et retards de paiement de partenaires majeurs». La décision a été mise en délibéré au 23 septembre.

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