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Gourdon ressort du lot

  • Kévin Gourdon a été le Rochelais le plus actif.
    Kévin Gourdon a été le Rochelais le plus actif. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Troisième ligne de La Rochelle Après un long passage à vide, le flanker international a retrouvé son meilleur niveau à l’occasion de cette finale, en forme de déclic.

Les grands matchs appartiennent aux grands joueurs. Et si on veut bien entendre que Kevin Gourdon ne réalise probablement pas la meilleure saison de sa carrière et n’aurait probablement pas fait partie du XV de départ rochelais sans le forfait de Victor Vito, on ne compte jamais 19 sélections par hasard… Vendredi à Newcastle, le Voultain en a ainsi effectué la criante démonstration, ne s’avérant rien moins qu’un des meilleurs joueurs de son équipe. Et cela dans le registre défensif (15 plaquages) aussi bien qu’offensif, avec des statistiques remarquables: 2 franchissements, 2 offloads et surtout 6 défenseurs battus, record du match. Une partie pleine donc pour celui qui, dans un récent entretien à Sud Ouest, assumait avec franchise son mal-être. « J’ai commencé le rugby à 4 ans, j’ai énormément joué, confessait le joueur de 29 ans. À un moment, je pense avoir eu un ras-le-bol du rugby qui s’est ressenti sur le terrain. […] C’est frustrant car je travaille beaucoup, comme rarement dans ma carrière… »

Autocritique et catharsis


Reste que l’avantage du travail, même pour les dilettantes assumés comme Gourdon, est qu’il finit toujours par payer. Le troisième ligne en a ainsi enfin récolté les fruits sur la pelouse du St James’Park, retrouvant le niveau de celui qui mettait tout le monde d’accord lors de la saison 2016-2017. « C’est difficile à dire après une défaite, tant la déception collective est forte, soufflait Gourdon. Mais oui, à titre personnel, je suis plutôt content de mon match, même si je n’ai pas réussi à faire le lien entre les avants et les trois-quarts comme je l’aurais souhaité. Je n’ai pas toujours réussi les offloads que je voulais tenter. » Une autocritique aussi lucide que sévère, comme une preuve que l’instinct de compétiteur ne meurt jamais vraiment… « Je le ressens, bien sûr, souriait Gourdon. Je suis quand même le premier intéressé et je sais pertinemment que je suis sur la bonne voie. J’ai connu un gros passage à vide, et j’ai essayé de faire le point pour trouver les solutions et repartir du bon pied. » La première des solutions ayant peut-être consisté à l’admettre et le verbaliser, avec ce fameux entretien à Sud Ouest en forme de catharsis. Et l’Ardéchois de conclure : « Cette fois, c’est bon, j’espère que cette période est oubliée.  »

Un ticket pour le Japon au bout de la phase finale de Top 14?


Et il n’est pas le seul, pour tout dire. Parce que la grande performance de Kevin Gourdon a forcément sauté aux yeux de tout le monde, sélectionneurs y compris. De quoi imaginer un fracassant come-back après un an d’absence en bleu, pour finalement disputer la Coupe du monde au Japon ? L’idée n’est franchement pas si délirante, au vu de la singularité du profil du Rochelais, tenu en haute estime par Fabien Galthié. Ne reste donc plus à Gourdon qu’à confirmer ses bonnes dispositions lors des prochaines semaines, à l’image de son équipe. « C’est un match qui doit, qui va tout de même nous servir, promettait Gourdon. On a vu le chemin qui nous restait à parcourir, mais ce n’est pas insurmontable. À 26-16, j’y croyais encore, vraiment. On les mettait sous pression, on franchissait, mais on a commis trop d’erreurs dans ce temps fort. C’est ce qui nous a perdus. » Quand on vous disait que l’instinct de compétiteur ne meurt jamais… 

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