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Stage de réintégration pour le Racing 92

Par BISSONET Vincent
  • Finn Russell, l’ouvreur racingman, auteur d’un essai et d’un match plein face à l’Usap. Photo DR
    Finn Russell, l’ouvreur racingman, auteur d’un essai et d’un match plein face à l’Usap. Photo DR
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À Perpignan, où il a déroulé son rugby, le Racing s’est quelque peu retrouvé, samedi. Dans la semaine, le groupe, réuni à Saint-Cyprien, s’est parlé. La Catalogne a fait un peu de bien à une équipe qui en avait grand besoin.

Le Racing est pressé, très pressé en cette fin de saison. Samedi, vers 15 h 30, après vingt-cinq minutes de jeu, il avait déjà provisoirement acquis la victoire bonifiée attendue sur la pelouse d’Aimé-Giral. Deux heures plus tard, sur les coups de 17 h 30, il quittait l’antre de l’Usap après une douche rapide, un coup d’œil sur le résultat de Castres à Armandie et une conférence de presse express. Direction les Hauts-de-Seine, afin de préparer au mieux le nouveau déplacement à Agen où sa qualification devrait enfin être actée. Points, temps, confiance : les Ciel et Blanc ne peuvent plus rien se permettre de perdre en cette fin de saison de tous les dangers, de tous les possibles, aussi.

Samedi, ce ténor fragilisé par son élimination européenne, par les deux claques infligées par Pau puis le Stade français — et probablement par le départ prochain de Laurent Labit — a retrouvé de l’allant. Il a même momentanément retrouvé de sa superbe du début de saison. Comment aurait-il pu en être autrement, tant la différence individuelle entre les joueurs des deux équipes est apparue criante ? "J’ai toujours tendance à parler du collectif. Parler des individus, c’est se tromper", balayait d’un revers de la main Laurent Travers, à l’heure du bulletin de notes. L’entraîneur des avants évitait, par cette pirouette, d’aborder des cas de figure quelque peu épineux. Car au-delà du résultat, relativement prévisible, trois meneurs étaient attendus au tournant à Perpignan. Alors ? Finn Russell, passé au travers lors des dernières échéances, s’est régalé comme à l’entraînement ; Leone Nakarawa, trop inconstant récemment, a pu réviser toute sa gamme de gestes techniques avec une décontraction épatante ; enfin, Simon Zebo, en perte de vitesse depuis le début de l’année, a, sans forcer, retrouvé le chemin de l’en-but, à trois reprises. Sa blessure aux côtes, à la 50e minute, constitue en revanche la mauvaise nouvelle de la journée. À cette période de la saison, tout pépin physique est de nature à inquiéter : "On ne sait pas encore si c’est sérieux ou non, évoquait Laurent Travers. Il a ressenti une pointe à une côte, on verra ce que c’est. Si c’est le cartilage, une fracture ou pas grand-chose." La grimace de Simon Zebo, à sa sortie du terrain, contraste avec le sourire de Louis Dupichot, auteur lui aussi d’un triplé. L’ailier confirme sa bonne dynamique : "Ça fait plaisir et ça fait du bien au moral", souriait l’ancien Palois, candidat à une place sur le triangle d’arrière en l’absence de Teddy Thomas.

Le danger de "la baballe"

Porté par des individualités en verve, le collectif ciel et blanc s’est rassuré. "L’équipe a répondu présent, c’était important après deux non-matchs, résumait Louis Dupichot. On se devait une revanche au niveau du combat. Puis, nous avons réussi à bien jouer, à être dans le système." Laurent Travers, évidemment, se montrait plus critique : "Nous avons été très réalistes, ça nous a mis dans la bonne direction. Puis ça a été plus approximatif en deuxième mi-temps, ça a un peu plus joué à la baballe et ça ne pardonne pas. À nous d’être vigilants." Le Racing est pétri de talents, sans aucun doute, mais sa constance reste une équation à plusieurs inconnues. Qu’importe le résultat de ce match. Les enseignements de cette rencontre ne vaudront plus face à des adversaires d’un autre niveau. Si ce déplacement en Catalogne venait à marquer un tournant dans la saison du Racing 92, le déclic proviendrait en fait du contenu de la semaine. En stage à Saint-Cyprien, Maxime Machenaud et ses partenaires se sont regardés dans le blanc des yeux : "Il était important de se retrouver et de discuter", résumait Laurent Travers. Louis Dupichot allait un peu plus loin, sans trop en dévoiler non plus : "On se devait de se dire les choses. Si l’on joue au Racing 92, c’est pour gagner des titres, et avec nos deux derniers matchs, on ne pouvait pas prétendre à gagner quelque chose." Depuis samedi, il se sait assuré, à 99 %, de participer aux phases finales, "la priorité des priorités", dixit l’entraîneur des avants. Le strict minimum pour une équipe aussi bien armée.

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