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Le classement fait foi

  • La joie des Clermontois après leur victoire contre Lyon en demi-finale de Top 14
    La joie des Clermontois après leur victoire contre Lyon en demi-finale de Top 14 Patrick Derewiany / Midi Olympique
Publié le Mis à jour
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L'édito d'Emmanuel Massicard... À vous qui cherchiez une suite à la folle histoire du Castres Olympique devenu champion l’an dernier après avoir terminé à la sixième place de la saison régulière, vous repasserez. Cette saison, le CO n’aura donc pas  d’héritier. Personne pour assumer le rôle du casse-pieds de service, sorte de Joe l’embrouille parfait dans l’art de déjouer les pronostics, faisant régulièrement bafouiller l’ordre établi du mérite sportif accroché au fronton du classement de notre championnat-marathon.

Lyon et La Rochelle ont échoué face aux favoris, Clermont et Toulouse. Rien d’infamant huit jours après avoir envoyé en vacances anticipées deux autres des grosses cylindrées du Top 14 : Montpellier et le Racing 92. Impossible de leur en vouloir. Respect même, au regard de toute l’énergie dépensée. Il reste une évidence : pour eux la marche était juste un peu trop haute face aux deux premiers de la saison régulière, ces formations qui ont enchaîné les succès et terminé le sprint intermédiaire avec les mains en haut du guidon pour mieux se préparer aux échéances finales.

Si la formidable fête du rugby organisée par la LNR ce week-end à Bordeaux a finalement souffert d’un léger déficit de folie sportive qui aurait tout emporté, ne boudons pas notre plaisir à l’instant de retrouver, samedi prochain au Stade de France, les deux meilleures équipes de la saison. Une fois n’est pas coutume, le classement fait foi. Plus encore la logique qui vient récompenser directement l’expression d’un rugby ambitieux porté par des dénominateurs communs : vitesse et jeu dans l’espace pour magnifier les talents.

En ce sens, et sans faire injure à la concurrence, le Clermont-Toulouse qui s’annonce revêt tous les aspects de la finale rêvée. Idéale pour redorer le blason d’un rugby français privé du clinquant de son équipe nationale. Parfaite pour entretenir la flamme d’une ferveur populaire qui, de Vannes à Bayonne en passant par La Rochelle, nous a réchauffé le cœur.

Pour autant, ne rêvons pas. Le plus fameux sommet du Top 14 n’est en rien l’assurance d’assister à un feu d’artifice, une orgie de passes ou un festival d’essais tous marqués en bout de ligne après vingt temps de jeu… Entre cadors, la quête suprême a souvent accouché d’affrontements cadenassés, frileux, tactiques et surtout rugueux.

Les demi-finales du week-end n’ont pas dérogé à ce principe. Par-delà les coups d’éclat magnifiques des Penaud, Guitoune et Kolbe, elles se sont gagnées sur l’intensité physique, dans l’étouffoir du sol et de la guerre des rucks. Puis, en mêlée (pour Clermont). Plus que tout, en défense. Surprenant, vous dites ? Pour être honnête, pas le moins du monde.

Même les plus rodées des organisations trouvent leurs limites dès lors que le niveau de jeu et l’adversité montent d’un cran ; gageons qu’avec des demies de ce genre tous les week-ends de l’année, l’affaire serait autrement maîtrisée par les uns et les autres. Question d’habitude et de savoir-faire. Et de contexte, aussi. Car même les plus farouches des convictions se heurtent à une implacable vérité : ces matchs de phases finales sont faits pour être gagnés.

À Toulouse et Clermont, donc, d’écrire la fin de leur propre histoire. Celle de la renaissance chez les Rouge et Noir. Celle du doublé en guise de rédemption au pays des Jaunards. Une finale comme on rêve…

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