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Saint - Girons : Une histoire réveillée

Par Didier LAGUERRE
  • Après un titre national en Honneur l’an dernier, Le Sporting évoluera en Fédérale 2 la saison prochaine.
    Après un titre national en Honneur l’an dernier, Le Sporting évoluera en Fédérale 2 la saison prochaine. Photo Sébastien Batteux
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6 500 habitants sera une des plus petites villes à évoluer en Fédérale II. Il y a 8 ans de cela, nul ne l’aurait imaginé…

C’était en 2011. Dix-sept licenciés seulement, des finances en berne, une cote de popularité proche du néant… l’existence même du Saint-Girons S.C. était alors en jeu. Et puis, comme le dit l’un des coprésidents d’aujourd’hui Didier Lemasson, « à partir de là, on a réveillé l’Histoire… » Les plus anciens ont alors exhumé la légende des Lions Verts, ces joueurs des années 1914 réputés pour ne rien lâcher. Dans un genre différent il y a cette réplique (1921) du président Gouiric à un dirigeant albigeois qui lui demandait quelle équipe « il comptait leur opposer cet après-midi… » Gouiric répondit fièrement : « 15 hommes… » Julien Laberty, ancien joueur du Sporting qui porte désormais le maillot de Pamiers a ressenti toutes ces émotions : « Avant la finale du championnat de France de 2014 les dirigeants nous ont en effet parlé de l’histoire du club, se souvient-il. C’est un club famille ; il y a une telle ambiance, je n’ai jamais vu ça… » Frédéric Maurel, habite Foix, à une quarantaine de là, mais pour rien au monde, il ne manquerait un rendez-vous au Luc pour y applaudir le Sporting : « J’ai toujours adoré cette partie de l’Ariège, confesse-t-il, et au stade l’ambiance est unique. Les joueurs ne laissent jamais tomber. Tu sens battre le cœur du Couserans… »

Des choses simples

« En 2011, quelques années après que le rugby soit devenu professionnel, nous nous sommes posé la question de savoir ce qu’allaient devenir les clubs historiques comme le nôtre, se souvient Didier Lemasson, qui plus est en zone rurale confrontée à la désertification. Nous nous sommes alors attachés à des choses simples. Au lieu d’avoir des actions cloisonnées, on a développé des liens entre toutes les structures… » Dans cet ordre d’idée, Didier Lemasson et son équipe ont tiré le(s) bon(s) numéro(s). Les entraîneurs Lionel Heymans et Benoît Tessarotto, c’est deux doublés Pyrénées-France (2014, 2018), deux accessions. Lionel est là depuis le tout début, on veut parler des années galère. Deux entraîneurs l’ont inspiré, Thierry Merlos pour le jeu de mouvement, et le regretté Éric Béchu pour le côté humain : « C’est d’abord à lui que j’ai présenté mon projet de jeu commun aux cadets, aux juniors et aux seniors que nous avons amélioré avec Didier Couzinet au fil des saisons, se souvient-il. Les joueurs ont eu confiance en ce qu’on leur a proposé, et se le sont approprié. Les mecs s’éclatent. Peut-être aussi que lorsque nous étions dans le dur, ils se sont rendu compte qu’il leur faudrait du mental, et cet état d’esprit a perduré. » La saison prochaine, le Sporting découvrira un monde nouveau, la Fédérale II, mais pas de quoi l’effrayer : « Le projet de jeu que nous avons est transportable mais il devra être réajusté. Nous aurons besoin de plus de puissance physique, plus d’énergie, sachant quand même que nous n’avons pas les moyens de changer grand-chose. »

Économiquement, Didier Lemasson, lui-même chef d’entreprise, a su mobiliser ses pairs, ce qui, ajouté aux recettes guichet « qui ont augmenté de façon conséquente… » autorise un budget raisonnable et… maîtrisé : « Il faut comprendre que l’argent n’est pas notre force, insiste-t-il. Ce que nous offrons aujourd’hui aux joueurs c’est une aventure humaine… » Et par les temps qui courent c’est cela qui n’a pas de prix… 

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