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Joe le boss

  • Joe Tekori (Toulouse) lors de la finale contre Clermont
    Joe Tekori (Toulouse) lors de la finale contre Clermont Icon Sport
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Le deuxième ligne n’est pas le capitaine du Stade mais il est bel et bien le patron du vestiaire.

C’est leur guide. Ça ne fait aucun doute. Il n’y avait qu’à le voir débarquer en salle d’embarquement à Orly dimanche matin. Chapeau de paille, enceinte dans la main, Joe Tekori, l’imposant deuxième ligne, a traversé le hall pour rejoindre ses coéquipiers en chantant à tue-tête le nouveau tube de Bigflo et Oli à la gloire du Stade toulousain. Ses partenaires l’ont immédiatement suivi, assurant l’animation avant de monter dans l’avion. Avec quelques tubes de troisième mi-temps bien connus mais aussi en chantant avec Alban Placine Hegoak, en basque. Rodrigue Neti d’un côté, Jerome Kaino de l’autre et Cheslin Kolbe et Antoine Dupont en face, pour mieux démontrer que Joe Tekori est l’élément central de l’alchimie toulousaine.

Un sentiment qui s’est renforcé encore un peu plus cette saison quand le Samoan a perdu sa maman, seulement quelques jours avant le quart de finale de Coupe d’Europe. Un deuil qui a marqué le groupe comme le confiait Thomas Ramos : "Ce qui est arrivé à Joe, mais aussi à Peato Mauvaka, a touché tout le groupe, ça ne laisse pas indifférent. On s’en sert comme une force. C’est une juste récompense pour Joe avec tout ce qu’il a fait pour le club et même pour le rugby français depuis qu’il est arrivé. C’est vraiment un joueur exemplaire." Même sentiment chez Antoine Dupont : "Ces drames ont été des moments forts de la saison. Ils ont fait partie de ce qui a forgé la force de ce groupe. Joe donne tellement autour de lui. Il est si généreux et altruiste qu’on voulait absolument essayer de lui rendre."

Un plébiscite dans le vestiaire

Même le double champion du monde Jerome Kaino rendait hommage à l’indispensable Joe Tekori, contraint de quitter le terrain en raison de crampes après avoir tant donné. "Certains moments vous apportent une énergie supplémentaire et sont primordiaux dans la construction d’un groupe, soulignait le Néo-Zélandais. Parfois, il faut savoir résister et c’est là qu’on apprend des autres. Joe représente à lui seul une partie immense de notre groupe. Quand il a perdu sa maman, ce fut très dur pour lui mais je sais que ce drame nous a rendus plus forts. On se devait d’être encore plus performants et solidaires pour lui." Tekori rêvait de retrouver le Stade de France, lui qui avait déjà goûté à l’ivresse d’un titre de champion avec Castres en 2013 tout en en gardant un goût amer puisqu’il avait été blessé pendant quatre mois avant de trouver une place sur le banc des remplaçants lors de la phase finale alors qu’il avait bataillé pendant six ans avec le CO. Une belle revanche, en somme.

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