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Lebel de qualité

Par Léo-Pol Platet
  • Matthias Lebel (France) lors de la finale contre l'Australie
    Matthias Lebel (France) lors de la finale contre l'Australie Walter Gasparini
Publié le
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À seulement vingt ans, le 3/4 toulousain fait partie de ces joueurs sur lesquels la France pourra compter dans les années à venir.

Parmi les huit joueurs ayant réussi le doublé, il est sûrement celui qui a connu la plus belle ascension. Titularisé lors de trois rencontres de la compétition l’an passé, à l’arrière comme à l’aile avant de devoir déclarer forfait pour la finale, Matthis Lebel a pris une tout autre stature en cette édition 2019. Leader naturel et cadre dans la vie du groupe comme sur le terrain, le Toulousain a fait profiter de toute son expérience passée, en Top 14 comme avec les Bleuets depuis deux ans, pour amener avec lui les joueurs moins expérimentés du groupe France. En Argentine, il a été capitaine dès le match d’ouverture face aux Fijdiens, avant d’être mis au repos contre les Gallois puis de retrouver une place de titulaire face à l’Argentine.

Repositionné à l’arrière pour les deux dernières rencontres contre l’Afrique du Sud puis l’Australie, le Toulousain s’est montré diablement efficace sur tous les ballons qu’il eut à jouer, aussi rares fussent-ils. Sûr sous les ballons hauts, fin relanceur et doté d’un long jeu au pied, le natif de Toulouse s’est également fait un malin plaisir à relancer balle en main, profitant du moindre désordre dans les défenses adverses. S’il n’a pas inscrit d’essai durant la compétition, il s’est montré précieux dans le dispositif collectif, mettant en valeur les qualités de ses coéquipiers, Taofifenua et Pinto en tête d’un fond de terrain définitivement porté sur l’offensive.

Une carte à jouer avec le Stade toulousain

Utilisé à neuf reprises (cinq titularisations, quatre remplacements)en Top 14 cette saison avec le club champion de France, celui qui a été formé à Lombez-Samatan pourrait avoir une belle carte à jouer pendant la prochaine Coupe du monde au Japon. En l’absence d’une pléiade de Toulousains et particulièrement des Médard, Huget, Ramos et peut-être même Kolbe à son poste, l’occasion serait belle pour le jeune champion du monde de se faire une place au soleil dans l’effectif des Rouge et Noir. Maîtresse dans l’art de faire confiance aux plus jeunes, la maison haut-garonnaise ne manquera de laisser sa chance à son espoir comme d’autres l’ont eu avant lui, à l’instar de son compère Lucas Tauzin, également champion du monde l’an passé.

Loin d’être un bulldozer (1,85 m pour 91 kg), Lebel est de la caste de ces joueurs dont l’explosivité et la vitesse font la force. Un retour vers les racines et l’essence du poste et d’un jeu d’évitement sur lequel la France devra continuer de miser dans les années à venir.

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