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Germain : « J’espère connaître les phases finales »

  • Top 14 - Gaëtan Germain (Grenoble) contre Toulon
    Top 14 - Gaëtan Germain (Grenoble) contre Toulon Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Malgré la relégation et quelques offres en Top 14, il a choisi de demeurer en Isère où il va découvrir, l’an prochain, le Pro D2. L’occasion de se confier sur ses ambitions pour la saison à venir. De confier sa déception, aussi, sur la fin de saison dernière achevée sous les sifflets de Brive, où il avait pourtant joué pendant cinq ans.

Après la défaite du FCG à Brive, pensiez-vous vraiment être à Grenoble à la reprise ?

C’est vrai que mon intersaison a été mouvementée ! (rires) J’ai eu quelques contacts mais après avoir échangé avec les dirigeants de Grenoble, il m’a semblé que la meilleure décision à prendre consistait à rester ici. D’abord parce qu’on ne me proposait que des contrats d’une saison et que cela ne me tentait pas trop. Ensuite parce que le club m’a démontré qu’il voulait que je reste et que je me sens bien à Grenoble, tout simplement. À titre personnel, le projet de jeu m’a beaucoup plu et j’ai envie de continuer dans cette forme de progression, malgré le gâchis de la descente.

Vous parlez de gâchis…

Oui, je vois ça comme un gâchis parce qu’après notre bonne première partie de saison, il y avait largement de quoi se sauver. Et on a gâché tout ça, en perdant d’un ou deux points des matchs qui auraient pu ou dû, tourner en notre faveur. Je suis persuadé que ce groupe a un potentiel bien supérieur à celui qu’il a montré.

Il s’agira de votre première saison en Pro D2, après avoir joué le maintien pendant de nombreuses années avec Brive puis Grenoble. La perspective de jouer le haut du tableau plutôt que l’angoisse d’un maintien a-t-elle été déterminante dans votre choix ?

Dans ma réflexion, cela a bien sûr compté. En tant que compétiteur, j’aurais évidemment aimé disputer toute ma carrière en Top 14 mais je me dis qu’avec l’équipe que nous avons, il y a de quoi jouer le haut du tableau et prendre du plaisir en Pro D2 même si c’est un championnat difficile. Jouer le haut du tableau, revivre l’engouement des phases finales, ça a l’air génial et c’est quelque chose que je n’ai jamais vécu dans ma carrière. J’espère vraiment connaître ça avec Grenoble.

Votre épouse est Briviste, vous avez encore de nombreuses attaches en Corrèze. N’avez-vous pas été tenté par un retour qui semblait évident ?

D’abord, je n’ai pas eu d’opportunité là-bas. Mais honnêtement, ce n’est pas quelque chose dont nous avions forcément envie. Brive, c’était tout frais, on venait juste d’en partir et on ne se voyait pas y revenir si vite. Et puis surtout, à chaud après le match, on n’avait pas particulièrement envie d’y retourner.

Lors du match de barrage, les sifflets du Stadium à votre encontre ont marqué les observateurs. Cela vous a-t-il touché ?

En ce qui me concerne, je m’y étais préparé. Pour bien connaître l’environnement, je savais très bien que le public n’allait pas me faire de cadeau, alors je me suis mis dans ma bulle et je n’y ai pas prêté attention pendant le match. Mais quand la rencontre était terminée, beaucoup de personnes m’ont fait remarquer que les gens n’avaient pas été très tendres avec moi, ma famille était aussi très affectée. J’ai passé cinq belles saisons à Brive, j’ai toujours essayé de donner le maximum à mon équipe, et l’enjeu du match a fait qu’il s’est passé ce qui s’est passé. J’y étais préparé, mais cela m’a quand même un peu déçu.

D’autant que de votre côté, vous faisiez attention à ne pas en rajouter, comme après votre essai qui fut finalement refusé et constitua probablement le tournant du match…

Je ne suis pas de nature expansive ou à en faire des caisses, mais il est évident que sur ce match, je ne voulais pas en rajouter, ne serait-ce que vis-à-vis de mes anciens partenaires. La semaine avant ce match avait été très difficile pour moi, j’avais eu beaucoup de mal à m’endormir… Comme vous le dites, ce match avait pourtant bien débuté pour nous, mais après cet essai refusé, l’équipe a déraillé. C’était à l’image de notre saison.

Suiviez-vous le Pro D2, avant cette saison ?

J’ai commencé à vraiment m’y intéresser l’an dernier, justement pour suivre les résultats du CAB. Ce dont je me suis rendu compte, c’est que même si Brive avait su conserver une ossature intéressante, l’équipe a eu beaucoup de mal tout au long de la saison, hormis sur les deux derniers mois où ils ont bien déroulé. Mais j’ai pu m’apercevoir que dans ce championnat, même lorsqu’on est la grosse équipe, il est très difficile de s’imposer à l’extérieur. En tant que relégué, Grenoble sera un peu dans la même position cette année. Il faudra essayer de réaliser un bon début de saison de manière à bien digérer la descente et montrer que Grenoble est bien là, tout en gardant à l’esprit que passer la saison tout en haut ne servira à rien si on ne répond pas présent dans le dernier mois.

Dans quel état d’esprit avez-vous retrouvé le groupe, à votre reprise ?

Autant j’avais quitté tout le monde effondré après la défaite contre Brive, autant j’ai été agréablement surpris à la reprise. Pas mal de jeunes ont intégré le groupe, ce qui donne un second souffle. J’ai ressenti vraiment beaucoup d’ondes positives, de l’envie.

Si vous ne rencontrez pas Brive cette saison, un déplacement risque d’être spécial pour vous : celui qui vous opposera au VRDR (Valence - Romans) fraîchement promu…

Beaucoup de joueurs originaires de la région m’ont chambré à ce sujet. Après, même si je suis originaire de Romans et que j’y ai toute ma famille, je n’y ai jamais joué qu’une saison après avoir arrêté le foot à 16 ans, avant de rejoindre Bourgoin. Je n’y ai pas autant de souvenirs qu’à Brive, par exemple. Ce ne sera pas la même sensation, même si je suis très heureux que le bassin de Valence-Romans soit parvenu à monter une équipe en Pro D2.

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