Clermont : l’anticipation fait la force
Face à l’absence d’internationaux partis pour la Coupe du monde, ce sont autant de jeunes espoirs qui ont intégré le groupe professionnel pour la préparation. Ils s’y préparent depuis six mois.
Tous les quatre ans, le même casse-tête. Chaque année de Coupe du monde, l’ASMCA est l’un des clubs français les plus impactés par les départs d’internationaux. Cette année, ils devraient être une douzaine à s’envoler pour le Japon. Pour pallier leur absence pendant la préparation et, a minima, les deux premiers mois de championnat, trois jokers Coupe du monde ont été recrutés pour l’instant (JJ Engelbrecht, Rudy Paige et Faifili Levave). Mais le staff clermontois a également fait appel à une bonne dizaine de jeunes espoirs, venus rejoindre le groupe professionnel dès la préparation estivale.
Comme bien souvent chez les Jaune et Bleu, tout cela est réglé comme du papier à musique. "On l’a anticipé dès le mois de mars, Franck (Azéma, N.D.L.R.) et Bernard (Goutta) ont alors convoqué une dizaine de joueurs, explique Xavier Sadourny, entraîneur adjoint de l’ASM. Nous avons fait un état des lieux avec eux pour voir leurs points forts et leurs points faibles, puis pour pouvoir établir des programmes individuels." Pendant près de six mois, les joueurs ont suivi un travail technique et physique spécifique pour être prêts à intégrer le groupe pour la reprise. Tout en continuant à jouer avec les espoirs.
"Nous avions fait ça en 2015. Cela avait plutôt pas mal marché", se souvient Xavier Sadourny. Cela avait notamment été le cas d’Arthur Iturria, alors capitaine des espoirs clermontois, qui avait suivi une préparation spécifique pour intégrer le groupe pro dès la reprise. Il avait pris part à onze rencontres de Top 14 en deuxième ligne. Cette année, ils se nomment Giorgi Beria, Sipili Falatea, Thibault Lanen, Clément Lanen, Lucas Dessaigne, Maxence Lemardelet, Kevin Noah, Marc Palmier, Léo Treilles, Tani Vili, Donovan Taofifenua et Cheikh Tiberghien (espoir venu de Bayonne).
L’exemple Iturria
"95 % étaient déjà montés au moins une fois pour s’entraîner avec le groupe professionnel. Ils ne découvrent ni le cadre, ni le contexte, ni le travail. C’est important qu’ils ne se sentent pas perdus quand ils montent avec les pros", explique Xavier Sadourny. Et certains d’entre eux ont déjà été aperçus en Top 14 en fin de saison ou en Challenge Cup lors du déplacement chez les Roumains de Timisoara, à l’image de Giorgi Beria, Sipili Falatea ou encore Léo Treilles. " C’était une opportunité pour nous de les voir jouer. Cela nous a servi d’évaluation", poursuit l’entraîneur adjoint.
Si le premier match amical que disputera l’ASM face à La Rochelle (le 9 août) servira de baromètre pour tester ces jeunes, rien ne leur sera donné. "Au fur et à mesure des semaines l’exigence va s’élever, prévient Xavier Sadourny. Ce sera aussi à eux d’être à la hauteur lors des entraînements pour qu’ils puissent être mis en valeur sur ces matchs-là, il faut qu’ils le méritent." Mais il y a de grandes chances de les retrouver sur les pelouses de Top 14 entre août et octobre.
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