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Steyn : "Je peux reprendre l’avion dès demain et tout sera fini"

  • François Steyn
    François Steyn PA Images / Icon Sport
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François Steyn - Trois-quarts centre de Montpellier et des Springboks

 

Samedi, vous avez fait votre retour avec les "réservistes" sud-africains pour une victoire bonifiée contre l’Austalie. Que retirer de cette large victoire ?

C’était génial. Nous étions toute une bande de mecs venus d’horizons différents qui se sont retrouvés titulaires. Gagner de cette façon a été fantastique. Cela en dit long sur la qualité et l’état d’esprit du groupe. Nous avons commis des erreurs et certains ont même dit que nous avions été chanceux mais on a fait le boulot en remportant la victoire et c’est tout ce qui compte au niveau international. Pendant ce temps, quatorze de nos coéquipiers s’entraînaient déjà en Nouvelle-Zélande et malgré tous ces absents, nous avons gagné par dix-huit points d’écart. Il y a seulement deux ans, cela ne serait jamais arrivé. Ce que Rassie Erasmus et la Fédération ont fait pendant cette courte période est proprement incroyable.

Votre dernier match remontait au 27 avril. Comment avez-vous supporté l’intensité du haut niveau, l’altitude, ainsi que les longues séquences de jeu caractéristiques des Wallabies ?

J’étais mort, qu’est-ce que vous croyez ! J’ai eu du mal à trouver mon second souffle même si je m’étais entraîné dans ma ferme. Mais j’étais content de retrouver les contacts…

 

Vous avez été sacré champion du monde en 2007, participé au Mondial néo-zélandais en 2011 mais manqué celui de 2015. À quel point voulez-vous participer à la prochaine Coupe du monde ?

Je ne veux pas trop anticiper les choses car le staff aurait très bien pu me renvoyer en France juste après le match. Je peux faire mes valises du jour au lendemain. J’essaye donc juste de faire de mon mieux, même si je sais que je suis l’un des plus anciens du groupe. Chacun se bat chaque jour pour une place, donc je donne tout ce que j’ai. Comme je l’ai dit, je peux reprendre l’avion dès demain et tout sera fini.

 

Vous n’avez pas affronté les Blacks depuis septembre 2012. Qu’est-ce que ça vous fait de les retrouver ce week-end ?

Jouer contre les Blacks, c’est énorme. C’est vrai que cela fait un bail que cela ne m’est plus arrivé mais ce n’est pas le cas de mes coéquipiers de la ligne d’attaque. Je sais qu’ils seront là en cas de coup dur comme je serai là pour eux. On fait tous des erreurs, d’autant que celles-ci arrivent encore plus vite au haut niveau, mais cela vous forge le caractère. J’ai joué dans des équipes qui ont gagné ou perdu des demies et des finales. Cela fait partie d’une carrière. C’est pour cela que les titres ne viennent pas facilement. En tant que Springboks, on doit passer par des hauts et ces bas.

 

Le match de la semaine dernière était votre premier test depuis juin 2017, à l’occasion d’une victoire contre la France 35-12 à l’Ellis Park. Vous en souvenez-vous ?

Oui, très bien même ! Dans l’après-midi qui précédait le match, ma femme faisait les cent pas dans l’appartement et cela m’a rendu nerveux ! Je me suis relâché dès que l’on a commencé l’échauffement. Je connais bien ces moments car j’en ai vécu des tas. J’ai eu de mauvaises années, j’ai eu des hauts et des bas comme tout le monde l’a vu. En tout cas, j’ai vraiment adoré mes deux dernières années en France et je suis très heureux de retrouver les Springboks.

Avez-vous eu peur de ne jamais rejouer ?

La dernière fois que j’ai été sélectionné, je me suis blessé. C’était en jouant la finale 2018 avec Montpellier. Après ce match, je ne pouvais plus soulever mon bras. J’avais quelque chose sur l’os. J’étais extrêmement frustré et déçu. C’est pourquoi je suis d’autant plus heureux d’avoir à nouveau ma chance. C’est la décision de Rassie et je profite de chaque instant après tant d’années passées loin de chez moi. Il y a toujours des problèmes dans mon pays mais j’estime que nous sommes tout de même chanceux d’y vivre.

 

Combien fut-ce difficile de retrouver le niveau international après tant d’années ?

Ces deux dernières semaines, j’ai beaucoup bossé sur le plan de jeu de Rassie ainsi que sur les structures des lancements. Dans un sens, c’était une bonne chose que je ne débute pas la rencontre contre les Wallabies car je suis toujours en phase d’adaptation. Je ne dis pas que les entraîneurs en France sont mauvais mais j’ai le sentiment d’être passé au niveau supérieur en termes de coaching et de professionnalisme avec les Springboks.

Qu’est-ce que cela vous a fait de pénétrer sur la pelouse de l’Ellis Park, devant plus de 50 000 spectateurs ?

C’était génial de voir autant de monde mais le mieux c’est de savoir que tous mes proches étaient là : mes amis de longue date, mon père, ma mère, mon épouse. Je ne me souviens même pas de mon dernier match à l’Ellis Park ! Cela remontait à dix ans en arrière peut-être… C’était un moment très spécial et j’ai vraiment fait de mon mieux pour être à la hauteur.

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