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Souriez, c'est gagné

  • Alivereti Raka (France) auteur d'un essai pour sa première sélection.
    Alivereti Raka (France) auteur d'un essai pour sa première sélection. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'édito d'Emmanuel Massicard.... Enfin. Oui, enfin. Les Bleus ont enfin gagné un match de rugby sans trembler. Enfin, ils ont retrouvé le sourire et nous avec. Parce que les partenaires de Jefferson Poirot ont montré plus d’idées, d’ambitions et de maîtrise qu’ils ne l’avaient fait tout au long des dix-huit derniers mois.

C’est déjà un exploit et une aubaine, à tout juste un mois du début de la Coupe du monde où les Français retrouveront l’Argentine, adversaire d’un tout autre calibre que cette Ecosse expérimentale.

Soyons honnêtes, s’il y a lieu de savourer ce succès qui rassure et soulage franchement, les Bleus ne sont pas encore sortis d’affaire. Et tout cela demande bien entendu confirmation dans les semaines à venir, après d’autres matchs « Canada dry », sur le plan des individualités et au niveau collectif. Manière de savoir si cette équipe sera capable de tenir ses promesses en termes d’intensité et de vitesse où si elle retombera dans ses travers dès lors que la route s’élèvera et que l’enjeu se fera plus pesant.

N’empêche, allons-y gaiement. Savourons ces retrouvailles et le message transmis par les Bleus en cure de rajeunissement : il n’y a pas de fatalité à pratiquer ce rugby minimaliste, frileux et bas du casque qui nous fut trop longtemps servi. Avec un tant soi peu d’exigence, de vision, d’entraînement et de préparation, nous avons finalement retrouvé sur la pelouse niçoise l’idée que l’on se fait du rugby français et plus encore de sa vitrine. Un rugby principalement basé sur le mouvement, la prise d’intervalles et les transmissions -souvent debout- pour assurer la continuité du jeu. A ce petit jeu, Dupont et Médard ont marqué des points précieux. A ce petit jeu, la troisième ligne tricolore fut clairement une bénédiction avec ce trio Aldritt-Ollivon-Cros qui mérite d’avoir un avenir, à court ou moyen terme.

Non, il n’y a pas de fatalité et l’on regrettera toujours plus le temps perdu depuis le licenciement de Guy Novès et de son staff. Ce temps qui nous aurait permis d’aborder le Mondial sans cette urgence et cette frousse qui ont transfiguré les Bleus. Ce temps qui nous a parfois plongé dans l’excès face à l’Ecosse, contraignant le XV de France à montrer beaucoup de choses -peut-être trop- pour se rassurer.

Dans ce jeu de dupes de la période de préparation au Mondial, les Bleus partent en effet avec un handicap supplémentaire face à la concurrence. Si certains cachent leur jeu et prennent un malin plaisir à brouiller les pistes, les hommes de Brunel-Galthié-Labit-Elissalde-Bruno-Bonnaire, eux, ne peuvent s’offrir un tel luxe... Ils sont contraint d’avancer, pied au plancher, pour décrocher leur sélection et combler le fossé béant qui les sépare encore des meilleurs. Du coup, le risque est grand de les voir griller précipitamment leurs atouts majeurs avant d’arriver au Japon sans effets de surprise à faire valoir.

Mais chaque chose en son temps. Ce samedi, le XV de France est enfin sorti du néant, après huit mois de doutes et de pénombre, pour renouer avec le succès et un rugby ambitieux. Enfin. De quoi nous redonner le sourire et plus que jamais l’envie d’y croire.   

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