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XV de France : Une défense à l’épreuve

  • C’est en s’appuyant sur une solidarité défensive remarquable que les Bleus sont parvenus à bloquer les velléités écossaises. Un schéma gagnant qu’ils comptent remettre en place ce week-end pour le match retour.
    C’est en s’appuyant sur une solidarité défensive remarquable que les Bleus sont parvenus à bloquer les velléités écossaises. Un schéma gagnant qu’ils comptent remettre en place ce week-end pour le match retour. Photo M. O. - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Après une première sortie enthousiasmante à Nice, les Bleus de Brunel vont disputer le match retour à Murrayfield. Face à un adversaire revanchard et redouté pour ses capacités offensives, ils vont devoir s’appuyer sur leur défense, qui demeure le grand chantier du XV de France après des débuts intéressants samedi dernier.

Loin de nous l’envie de jouer les pisse-vinaigre… Mais de mémoire de journaliste, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas ressenti l’enthousiasme de Nice autour de l’équipe de France. Non pas que la dernière victoire de nos Bleus remontait aux calendes grecques, puisque leur dernière sortie (en Italie pour le compte de la dernière journée du Tournoi) s’était soldée par un succès (25-14). Mais l’on fait ici allusion à la manière, si décevante à Rome.

Samedi dernier à Nice, ces Bleus "new-look" avaient en revanche de bonnes raisons d’avoir le sourire : d’abord parce qu’ils avaient inscrit cinq essais (chose qui n’était plus arrivée depuis 2016). Le tout avec un altruisme remarquable et des situations offensives bien gérées grâce à des passes simples et justes, des soutiens vifs, quelques offloads et des coups de pied de recentrage. Mais le plus satisfaisant, au vrai, c’est qu’ils n’avaient pas encaissé le moindre essai. Et ça, ça fait vraiment du bien au moral.

Le moment du «Fais-le ou meurs» côté écossais

À l’issue du match de Nice, des joueurs tels que le flanker toulousain François Cros voyaient même dans cette solidarité défensive une première pierre sur laquelle ils pouvaient s’appuyer pour construire la suite de leur aventure : «Nous avons beaucoup travaillé cette défense lors des stages de préparation et nous avions à cœur de la mettre en place dès ce premier match à Nice. C’est une défense agressive, qui monte fort pour aller chercher l’adversaire et nous sommes parvenus à annihiler les offensives écossaises. On n’a pas craqué, on n’a pas pris d’essai et même à la fin, quand nous étions émoussés, on a fait le dos rond sans lâcher. Il faut construire sur cette solidarité défensive, cet état d’esprit. Il ne faut toutefois pas s’enflammer car nous tomberons sur une tout autre équipe à édimbourg.» Le Toulousain a tout dit. Les Bleus n’ont pas intérêt à s’endormir sur leurs lauriers. Car ils affronteront un tout autre adversaire, à Murrayfield ce samedi (14 h 10).

Il y a en effet fort à parier que la réaction écossaise sera aussi vive que l’écart au score fut grand à l’Allianz Riviera. L’œil noir du sélectionneur Greg Townsend, en conférence de presse il y a six jours, en disait long sur la colère froide du boss du Chardon : «Nous savons que nos joueurs sont en excellente forme physique mais ils ne sont clairement pas encore dans le rythme de la compétition. Notre boulot, c’est donc de voir comment nous allons pouvoir accélérer au cours des deux prochaines semaines, grinçait l’ex-ouvreur de Castres et de Brive, qui pose là bien le décor du match retour. À force de ne pas dominer les collisions et les plaquages, nous avons laissé les Français mettre la main sur la rencontre. Et on sait que dans ces conditions, les Bleus peuvent causer de grands dégâts. C’est cela que je trouve très décevant.»

La presse écossaise n’a pas été tendre non plus. Notre confrère David Barnes, éditorialiste à Offside Line n’hésitait pas à titrer «Do it or Die time» pour évoquer ce match retour : en clair, la victoire ou la mort. Juste en dessous, il écrivait ceci : «Ce n’est pas le moment de paniquer. Mais ce n’est pas non plus le moment de fermer les yeux sur ce qu’il s’est passé à Nice. Soyons clairs, nous nous attendions à beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux de la part de notre équipe. Les Français étaient plus en forme, plus rapides, plus affamés.» Pas sûr, au vu de ce contexte, que le terme «amical» convienne alors au choc qui se profile à Murrayfield. Les hommes de Jacques Brunel et de Fabien Gatlhié vont y passer un véritable test. Celui où les Bleus devront serrer les rangs en défense, et presser collectivement les écossais pour les étouffer. Dans ce contexte hostile, la fameuse solidarité défensive qu’évoquait François Cros sera vitale. Sinon…

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