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"On n’est personne"

Par BEURDELEY Arnaud
Publié le
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Arthur Iturria - Deuxième ligne du XV de France

Vous revenez au poste de deuxième pour ce match face à l’Italie. Heureux ?

Je suis content déjà de jouer, c’est une bonne chose. Après on va essayer de s’en sortir du mieux qu’on peut. J’ai fini quelques matchs à ce poste avec Clermont mais, ma dernière titularisation, remonte à octobre 2018…

Jacques Brunel a évoqué un dépannage, Le Roux et Gabrillagues étant suspendus, Vahaamahina légèrement touché…

C’est ce qu’il m’a dit aussi. On va le croire, c’est lui l’entraîneur. Et puis ce n’est pas comme si c’était quelque chose que je détestais ou une nouveauté. Je connais le poste. J’ai juste deux ou trois repères à reprendre dans le déplacement, le positionnement. Des réflexes à reprendre mais, après, ça reste du rugby.

Vous ne semblez pas très enthousiaste…

Si, si. C’est juste que j’avais pris des automatismes en troisième ligne. Et je redoute un peu de faire plusieurs tâches à la fois dans les mêlées et dans le jeu. Est-ce que j’en suis encore capable ? Je pense que oui mais…

Votre polyvalence est-elle un atout pour faire partie du groupe des 31 ?

Je ne sais pas… Ça peut aussi être un atout pour être remplaçant, voire 24e homme. Parfois, mieux vaut ne pas être trop polyvalent…

Le sélectionneur a exigé face à l’Italie une plus grande efficacité dans le jeu au sol, qu’à Murrayfield samedi dernier…

C’est le gros point noir du match. On s’est fait piquer beaucoup trop de ballons dans ces secteurs de jeu. On va mettre l’accent dessus. Est-ce qu’on va y arriver à la perfection, je ne sais pas, mais on va au moins essayer de faire mieux. Ce ne sera pas dur vu notre match samedi dernier…

Ne craignez-vous pas que certains joueurs cherchent à joue rune carte individuelle ?

Je nous sens solidaires. Après, je peux comprendre qu’on ait envie de se mettre en avant. C’est quand même une Coupe du monde et on a tous envie de la jouer. Après, je ne pense pas que ce soit une bonne solution. C’est en groupe qu’on sera meilleurs. On n’a jamais été très bons quand on a joué individuellement… Et puis, il ne faudrait surtout pas prendre de haut l’Italie car on est personne.

C’est-à-dire ?

On n’est personne parce qu’on n’a rien fait, rien prouvé en équipe. On a montré par moments qu’on pouvait être une belle équipe. Mais on est au huitième rang mondial. On est à notre place. Après, c’est bien d’être personne. Si on peut faire partie de la reconstruction du XV de France… C’est à nous de le faire, de reconstruire quelque chose de costaud, avec des bases solides pour le futur. Propos recueillis par A. B.

Vous êtes hors-jeu !

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