Abonnés

Revers de lendemain

Par Midi Olympique
  • Coupable d’un lancement trop ambitieux lors du match à Édimbourg, Romain Ntamack ne devra pas faire d’impair face à l’Italie pour espérer rester dans le XV de départ. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Coupable d’un lancement trop ambitieux lors du match à Édimbourg, Romain Ntamack ne devra pas faire d’impair face à l’Italie pour espérer rester dans le XV de départ. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
Partager :

Mis sous pression par le staff après son entrée ratée à édimbourg, le jeune talent toulousain connaît des difficultés, en club et donc en sélection, depuis un premier tournoi des 6 Nations séduisant qu’il a fallu digérer. L’occasion lui est donnée de prouver son tempérament et sa capacité à rebondir.

Le 16 mars, Romain Ntamack sortait de la pelouse romaine avec l’étiquette de sauveur. Auteur d’une prestation XXL, il avait évité une déroute des Bleus en Italie en fermeture du Tournoi. À seulement 19 ans, et neuf mois après le titre de champion du monde des Moins de 20 ans, le fils d’Émile était installé comme l’ouvreur numéro un du XV de France. La grande satisfaction (et l’une des rares) des 6 Nations. Alors, comment expliquer aujourd’hui que le même joueur ne soit plus incontournable depuis le début de la préparation et même sous le feu des critiques après la défaite à Édimbourg ? Coupable d’être à l’initiative d’un lancement trop ambitieux sur son premier ballon à la 38e dans ses 30 mètres qui a conduit à l’essai écossais, le Toulousain a irrité le staff qui lui promettait un retour vidéo musclé. Ce qui, selon nos informations, fut clairement le cas en début de semaine. Suffisant pour être sous la pression d’Anthony Belleau dans la liste définitive des 31 et ainsi le voir jouer sa peau face à l’Italie ? Ce serait vraiment excessif. D’abord car Ntamack a été reconduit dans le groupe pour ce troisième et ultime match avant le Mondial, qu’il débutera même, quand le Toulonnais ne foulera pas la pelouse et se trouve promis à un retour imminent sur la Rade. Le fils d’Émile, propulsé buteur ce vendredi, peut-il encore viser une place dans le XV de départ type ? Difficile à dire. Malgré son jeune âge, son immense potentiel plaide pour lui, lequel était récemment loué par Maxime Médard : "Je le côtoie depuis longtemps, c’est un joueur programmé pour ce niveau-là. Romain est une pépite qui a une marge de progression énorme. " Reste que la sortie de route écossaise vient dans la lignée d’une fin de saison mitigée sur le plan personnel. S’il s’est offert son premier Brennus, Ntamack a perdu sa place à Toulouse dans l’ultime ligne droite après s’être imposé au poste de premier centre durant la première partie d’exercice. Parmi les explications, il était sur le pont depuis de longs mois après le Mondial U20 et en a subi le contrecoup.

Huget : "romain a du caractère"

Au-delà, il a fallu digérer, ce que le grand public ne mesure pas toujours, le revers de ses débuts internationaux, comme beaucoup d’autres avant lui. Certains ne s’en sont d’ailleurs pas relevés. "Il a connu des difficultés après le Tournoi, note Médard. Le retour en club a été dur, avec beaucoup de concurrence, mais il représente l’avenir du rugby français. Mentalement, il est serein." Lui confirmait il y a quelque temps : "Je suis un garçon calme et posé. Si ça ne se passe pas bien, je fais en sorte de vite basculer sur autre chose. Pour l’instant, ça me réussit plutôt bien. " Malgré les premiers balbutiements d’un parcours précoce, à relativiser au regard du contexte et sachant qu’il est le cadet du groupe. "Il faut lui laisser le temps d’apprendre, défendait Yoann Huget fin mai, à la veille d’une demi-finale de Top 14 que Ntamack allait commencer sur le banc. Sexton ou Farrell ont raté des choses en début de carrière mais ils sont toujours là. On doit faire confiance à nos jeunes aux postes clés. Romain a les qualités pour vivre au moins les dix prochaines années avec le XV de France, il a aussi du caractère. Il faut en passer par là et ce sont des étapes à surmonter." L’occasion lui est donnée de tester son tempérament et sa faculté à rebondir. Son entraîneur Ugo Mola, au soir du sacre toulousain, prévenait : "Ne vous inquiétez pas, Romain est jeune et il gagnera d’autres titres en démarrant le match sur le terrain."

"Il a connu des difficultés après le Tournoi. Le retour en club a été dur, avec beaucoup de concurrence. [...] Mais, mentalement, il est serein."

Maxime Médard

Arrière du XV de France

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?