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Un vrai bras de fer près de l’étang

Par Olivier Gagnebien
Publié le
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Ce n’est pas un scoop. Juste une observation. Sur les bords de l’étang, Berre est souvent imprenable. La saison dernière, il y a quasiment fait le plein. Il n’y a que Leucate et Gruissan, en fin d’exercice, à y être venus bousculer son autorité. Cette saison, au forceps, Berre a finalement eu la peau de La Valette. "À 70 %, on a eu la possession, mais Lucas Levy, notre buteur, rate aussi 18 points au pied, on joue mal des coups, notre adversaire a été pragmatique et l’on a manqué d’efficacité", se justifie le patron cobiste Jean-Christophe Bouisset. Au bout, l’essentiel a quand même été décroché. Du côté de Berre, on entend rester sur ce sillon face à Grasse. Sous les crânes, il y a cette volonté de grandir. De retrouver une invincibilité à la maison. Il y a aussi cet objectif de se glisser dans le wagon de tête et, pour sa troisième saison de rang en Fédérale 2, de s’inviter à un play-off. A minima, se confronter à un match de barrages. Pour coller à cette feuille de route, le talonneur Valentin Carrat et le deuxième ligne "Max" Santoni ont débarqué, cet été, de Provence Rugby. Tout comme Tanguy Molcard passé par Biarritz et Aix avant un petit crocher par le Bassin d’Arcachon. D’autres les ont rejoints. Cela donne une idée des ambitions provençales. "On s’est déjà fixé trois succès sur ce premier bloc", dévoile Jean-Christophe Bouisset. Au moment de croiser Grasse, Berre est dans les temps. "Grasse, c’est solide avec une ossature de Fédérale 1 glisse-t-il encore, ce match est un vrai test, il doit complètement lancer notre saison…" Ce sera sans son ouvreur David Pujo obligé de passer, l’autre samedi, la nuit à l’hôpital de La Timone pour un traumatisme facial et un nez cassé après un coup de poing au sol.

La gagne en tête

Grasse lui est encore dans la découverte. Cela ne lui interdit pas de cultiver aussi des ambitions. Pas question de perdre du temps. Les Azuréens aspirent à retrouver, au plus vite, le chemin de la Fédérale 1. Dimanche dernier, il n’a laissé aucun espoir à Prades. Au bout d’un match haché par moult pénalités, il a claqué cinq essais et ramassé le bonus offensif. Une façon d’oublier le mauvais scénario, huit jours plus tôt, avec ce coup de la panne de bus sur le chemin de Leucate. "On ne va pas s’enflammer, ce n’est pas un exploit", sourit son ancien manager Alain Pastor. "On n’est pas prêt, on est encore en apprentissage. On a des certitudes, ce succès est rassurant, on est les seuls avec Agde à avoir le bonus offensif sur un match, mais il y a encore des points de réglages à opérer, glisse son technicien Damien Vachet, on a encore très envie de pousser les mêlées et surtout de se situer quand Berre a, lui, l’habitude de ce championnat". L’exercice a les accents "d’un premier gros test", poursuit Damien Vachet. Peu importe. "En retrouvant la Fédérale 2, notre statut a changé, on est le gros et l’on y va pour marquer les esprits, faire un résultat et gagner", boucle le Grassois. Cela permettrait aux Azuréens d’engranger neuf points en deux matchs et de se rapprocher de l’objectif comptable, "un minimum de dix points sur le premier bloc" qu’ils se sont fixés dans le secret du vestiaire.

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