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Dourthe : "Face aux Anglais, notre XV type !"

Par DOURTHE Richard
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Cocorico, nos Bleus sont en quarts de finale ! L’objectif est atteint, le rugby français a retrouvé le "smile" et rien que pour ça, il faut remercier les joueurs et le staff. Puisque j’en suis aux satisfecit, je veux aussi souligner le réveil de ceux qui avaient déçu lors du match précédent, face aux États-Unis. Sofiane Guitoune a été costaud sur les impacts. Alivereti Raka ? Il a été déterminant : costaud, rapide, enfin en confiance. Mais l’homme de cette rencontre est à mes yeux Camille Chat. Vous imaginez que ce mec-là avait disputé un match de Coupe du monde quatre jours plus tôt ? Ce type, quoi ! Carton plein sur les plaquages, des charges impressionnantes pendant près d’une heure et surtout, une régularité intéressante sur ses lancers en touche, puisque c’était là-dessus qu’il était le plus attend. Ouai, voilà quoi... Camille Chat est une bombe et pouvoir compter sur un tel joueur derrière le capitaine Guilhem Guirado est une belle nouvelle, avant d’affronter les Anglais à Yokohama...

Passé "l’instant gloriole", j’ai vu le même match que vous et ne suis pas dupe. Je n’oublie pas, d’abord, que cette équipe des Tonga avait pris 90 points contre les All Blacks il y a quelques semaines, qu’elle n’avait jamais vraiment inquiété l’Argentine le week-end dernier et que l’Angleterre lui avait carrément roulé dessus. Dès lors, pourquoi ne parvient-on pas à marquer les petites équipes comme le font généralement les nations du Top 10 ? C’est idiot mais j’ai l’impression que lorsqu’on affronte les présumés petits, on se met à leur niveau, on devient médiocre, on promène le ballon devant leur rideau défensif, on prend quelques caramels, on lâche des munitions au contact et on les laisse y croire. Il est où, le problème ? Pourquoi de tels trous d’air persistent-ils encore ? C’est mental, physique ou c’est juste la peur ? Vous savez, par exemple, toute l’admiration que je porte à Damian Penaud, qui serait à mon sens titulaire dans toutes les plus grandes équipes internationales. Mais franchement, son attitude fut dimanche symptomatique de cette équipe de France : il fait un éclair, un truc gigantesque puis disparaît cinquante minutes et ressurgit sur le gong, pour piquer le dernier renvoi dans les airs aux sauteurs tonguiens. Maxime Médard ? Pas cool, Maxime ! Il a tout pour être le meilleur arrière français, pour être un moteur de cette équipe et à Kumamoto, il semblait parfois dormir au fond du terrain, ne s’est jamais imposé dans les airs, n’a pas rassuré ses coéquipiers. Ici, j’espère donc que le problème est simplement conjoncturel et que lorsque débouleront les bœufs d’Eddie Jones, nos Bleus leur rendront coup sur coup pendant quatre-vingt minutes. Le week-end prochain, si j’étais Jacques Brunel, je mettrais d’ailleurs mon équipe type pour affronter l’Angleterre : si tu perds, il te faudra comprendre pourquoi tu perds avec ton quinze majeur ; si tu gagnes, tu prendras 300 kg de confiance en un seul match et derrière, tu peux même envisager un avenir serein face aux gros bras de l’hémisphère Sud. Suis-je le seul à y croire ?

J’ai l’impression que lorsqu’on affronte les présumés petits, on se met à leur niveau, on devient médiocre.

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