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Le paradoxe lyonnais

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Gabin Villière a fait ses premiers pas en Top 14. Photo Icon Sport
    Gabin Villière a fait ses premiers pas en Top 14. Photo Icon Sport
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Bien loin des déculottées reçues à Bordeaux (34-12) et Brive (39-17), ce revers contre le Stade français devrait apporter des réponses au staff varois...

Parce qu’aucune semaine ne se ressemble sur la rade, la pression qui pesait sur les épaules toulonnaises avant la réception de La Rochelle avait subitement disparue. En effet, le succès "construit" contre le Stade rochelais avait mis la lourde défaite contre Brive dans un placard (non pas aux oubliettes, n’abusons rien). L’objectif, avant ce déplacement en terres parisiennes était alors identifié : s’appuyer sur la victoire contre les Maritimes, pour lancer une dynamique. "Le revers à Brive a fait mal aux têtes. Heureusement on a su réagir et désormais il faut réussir à enchaîner et se mettre dans une situation où tu ne te mets plus le flingue sur la tempe à chaque défaite, nous confiait Raphaël Lakafia en début de semaine. On doit engranger quelques points d’avance, de la confiance et pouvoir aborder les matchs suivants avec de la sérénité et non plus le couteau sous la gorge…". Emmenés par leur capitaine, les joueurs du RCT souhaitaient donc poursuivre sur leur lancée. À Patrice Collazo d’appuyer les propos de son troisième ligne : "J’espère que l’on validera cette victoire contre La Rochelle. Mais ce que souhaite le staff, c’est une chose… Après, c’est aux joueurs de tout mettre en œuvre pour avoir une continuité dans la performance et dans la confiance que l’on a pu engendrer sur ce match-là. Pour que l’équipe avance. Il ne faut pas que l’on soit à réaction mais dans la continuité et l’action. Il ne faut plus subir les aléas." Et finalement, face à un Stade français qui entamait la rencontre la peur au ventre, les Toulonnais se sont inclinés. Pour la quatrième fois cette saison. C’est grave docteur ? Comptablement, non, puisqu’en accrochant le bonus défensif, les hommes du Président Mourad Boudjellal remontent à hauteur de Toulouse, La Rochelle et Castres, tous cinquièmes ex-aequo.

La séduisante paire Savea-Smaïli

Ce revers risque malgré tout d’entacher la confiance engrangée la semaine passée ? Pas vraiment non plus. Car s’ils ont fini par s’incliner face à un adversaire qui avait le couteau entre les dents, les Varois ont montré, par séquences, qu’ils prenaient la mesure du jeu que souhaite mettre en place le staff. La meilleure illustration concerne évidemment la paire de centres : Julian Savea-Mathieu Smaïli, qui ne demande qu’à être revue. Titularisé pour la première fois de la saison, le jeune toulonnais a su se montrer à son avantage. Que ce soit en défense, où il n’a eu de cesse de compenser les quelques carences de ses coéquipiers, ou en attaque, où il a fait peser un danger régulier sur la ligne parisienne, le champion du monde U20 a montré qu’il faudrait compter sur lui cette saison. De son côté, le All Black semble trouver des repères, et redevient semaine après semaine le joueur qui marchait sur ses adversaires ; il y a un peu moins de quatre ans. "Julian a une volonté d’évoluer au centre même s’il a souvent joué à l’aile avec les Blacks. Mais jouer au milieu, ça demande aussi beaucoup d’engagement sur 80 minutes, prévenait son manager en fin de semaine. Force est de constater que contre La Rochelle, il a été impliqué et décisif. J’aurais aimé qu’il convertisse l’une de ses deux interceptions. Mais aujourd’hui, il est dans de bonnes dispositions." Cette fois "le bus" s’est en plus montré décisif. Omniprésent, il a servi Smaïli sur un plateau pour le premier essai du RCT et s’est offert le luxe d’inscrire le deuxième essai de son club, d’une interception -cette fois fructueuse- de 60 mètres. Toulon a donc perdu, dimanche. Face à un adversaire qui demeure bon dernier du Top14. Alors certes, beaucoup de choses restent à revoir -notamment la capacité à être constants, 80 minutes durant. Mais ce revers devrait apporter des réponses, voire des certitudes au staff varois… Vous dîtes paradoxale ? Ils vous répondraient qu’à Toulon "tout est différent".

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