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Sonny Bill Williams : « Certains gars avaient mis leur gilet pare-balles pour aller au débriefing »

  • Sonny Bill Williams contre l'Angleterre
    Sonny Bill Williams contre l'Angleterre Icon Sport - PA Images
Publié le Mis à jour
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 l’image de son groupe, la star néo-zélandaise Sonny Bill Williams a été sonnée par l’élimination en demi-finale. « SBW » raconte donc cette drôle de semaine, où il a fallu se remobiliser après un débriefing musclé du staff...

Malgré votre longue et riche carrière, vous vous trouvez face à un défi inédit avec cette finale pour la troisième place face au pays de Galles…
C’est vrai. J’ai été confronté à pas mal de défis au cours de ma carrière. Je pense donc que j’ai les armes nécessaires pour y faire face cette fois-ci. On a vécu une soirée difficile samedi dernier mais je vois aussi les côtés positifs et les enseignements qu’on a pu en tirer sur le plan individuel et collectif.

N’a-t-il pas été difficile de se remobiliser après cette immense déception ?
Si. Personnellement, à chaud et après le match de samedi, je n’avais pas envie de jouer cette semaine. Mais en l’espace de cinq ou dix minutes, j’ai complètement changé d’état d’esprit. J’étais juste reconnaissant de pouvoir me retrouver sur le terrain avec des gars géniaux, des légendes du rugby. On est tous des compétiteurs et on est tous extrêmement déçus. J’étais déçu aussi mais ma vie ne va pas changer sur un match. Donc j’ai pris du recul. J’ai échangé quelques mots avec Sammy (Sam Cane, N.D.L.R.). Je lui ai juste dit à quel point j’ai eu de la chance de jouer avec un gars comme lui durant toute ma carrière. J’ai vu d’autres gars aussi et j’ai pensé : « Qu’est-ce que tu veux de plus ? On va encore rester ensemble pendant une semaine… »

À ce propos, est-ce vrai que Sam Cane vous appelle le « papa » de cette équipe ?
C’est vrai oui. Même si je fais plus jeune que certains des gars !

Pensez-vous que l’équipe aura digéré la défaite d’ici à vendredi soir ?
Il va falloir attendre pour en juger, non ? Mais les premiers signes sont vraiment positifs. Comme Steve Hansen l’a dit hier, il faut qu’on prenne nos responsabilités et c’est ce qu’on fait. On sait tous comment aborder ça. Je ne vous cache pas que le débriefing de la demi-finale n’a pas été des plus agréables. Certains gars avaient mis leurs gilets pare-balles avant d’y aller, mais on a assumé et on s’est remis au boulot.

Le successeur de Steve Hansen est encore inconnu pour l’heure, mais pensez-vous que son actuel adjoint Ian Foster ferait un bon sélectionneur pour les All Blacks ?
Je crois que ça va pas mal se bousculer au portillon, non ? D’après ce que j’ai lu, je serais moi aussi dans la course, puisque je veux devenir entraîneur ! (rires) En tout cas, bonne chance à tous ceux qui candidatent. Il y a pas mal d’entraîneurs qui vont partir à la fin de l’année. Mais si je devais donner un conseil à la Fédération néo-zélandaise, ce serait d’inclure un gars des îles du Pacifique ou un Maori dans l’encadrement. Cela aurait un gros impact. Dans le rugby actuel, il y a beaucoup de garçons qui viennent des îles et beaucoup de Maoris qui jouent pour les All Blacks. J’essaie juste de penser à un moyen d’exploiter encore mieux leur potentiel. Il y a de la place pour développer ce potentiel, j’en suis convaincu.

Sur un plan plus personnel, on sait que votre petite famille est là. N’est-il pas difficile d’être père de famille en même temps qu’on dispute une Coupe du monde ?
Cela a été assez difficile à gérer avec la plus petite. Elle n’était pas dans son assiette, elle n’avait pas trop dormi. Les parents avec des enfants en bas âge ne me contrediront pas, ce n’est pas idéal. Mais ma foi me permet toujours d’être reconnaissant de ce qu’il m’arrive. Le fait de prier cinq fois par jour te permet d’aborder les choses avec cet état d’esprit. Les enfants sont une autre bénédiction. Je crois que quand je suis dans cet état d’esprit, ça déteint de façon positive sur les gens qui m’entourent. Mais je n’ai pas toujours été comme ça, j’ai appris avec l’âge.

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