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Ntamack label promesse

  • Romain Ntamack est récompensé pour sa belle percée sous le maillot bleu. Photo Icon Sport
    Romain Ntamack est récompensé pour sa belle percée sous le maillot bleu. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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En concurrence avec l’ailier anglais Joe Cokanasiga (21 ans) et le demi de mêlée sud-africain Herschel Jantjies (23 ans), l’ouvreur du XV de France Romain Ntamack a été élu révélation de l’année par world rugby ce dimanche à Tokyo.

Il était le plus jeune de la liste. Et il avait quitté la compétition dès les quarts de finale, contrairement à ses deux concurrents dont les sélections s’affrontaient en finale de la Coupe du monde. C’est pourtant bien l’ouvreur du XV de France Romain Ntamack, 20 ans, qui a remporté le trophée de révélation de l’année, consacrant un joueur ayant débuté sa carrière internationale lors des douze mois précédant l’élection.

L’ailier anglais Joe Cokanasiga (21 ans) et le demi de mêlée sud-africain Herschel Jantjies (23 ans) n’ont pas convaincu le panel des votants composé de Felipe Contepomi, (Argentine), Fiao’o Fa’amausili (Nouvelle-Zélande), Bryan Habana (Afrique du Sud) et Jamie Heaslip (Irlande). Il faut dire que Romain Ntamack est celui qui compte le plus de sélections parmi les trois prétendants alors qu’il est le plus jeune. Il est aussi celui qui a le plus joué pendant la Coupe du monde alors que Cokanasiga n’a disputé qu’une seule rencontre de la phase de poule (doublé face aux États-Unis) et Jantjies n’a débuté que le match face à la Namibie, contraint d’évoluer dans l’ombre de l’inamovible Faf de Klerk. De son côté, Romain Ntamack a eu la responsabilité de conduire le jeu du XV de France notamment contre l’Argentine, dans un match ô combien important, mais aussi face au pays de Galles en quart de finale. Après l’annonce de ce prix, Jacques Brunel qui l’a lancé sur la scène internationale en février dernier était forcément heureux : "C’est une fierté, mais cela représente surtout un parcours de grande qualité. Il était champion du monde des moins de 20 ans l’an dernier avant que nous prenions le pari de le positionner au poste d’ouvreur, même s’il n’y évolue pas dans son club."

Brunel : "Sa communication s’est améliorée"

Une récompense aussi saluée par la Fédération à travers son vice-président Serge Simon : "Ce titre de révélation de l’année est celui de Romain certes, mais à travers lui, c’est également celui d’une génération talentueuse qui a su s’imposer sur la scène internationale. Le XV de France a aujourd’hui de belles pages à écrire dans l’histoire du rugby mondial et ce trophée remis à Romain en est la preuve." Le futur sélectionneur, Fabien Galthié, lui a aussi rendu hommage en marge de la cérémonie : "Il a beaucoup d’aisance, beaucoup de classe malgré, ou plutôt avec, son jeune âge. C’est un joueur qui a beaucoup de potentiel. J’espère qu’il pourra amener à l’équipe de France tout son talent."

Significatif du vivier français

Il est certain que ce prix est un message d’espoir pour le rugby français qui peut déjà s’enorgueillir d’être l’équipe la plus jeune à avoir atteint les quarts de finale. Cette Coupe du monde a donc permis à des jeunes joueurs tricolores de gagner énormément en expérience. Ce choix était une évidence, à en croire Jacques Brunel : "Il fait preuve de beaucoup d’assurance, même si son parcours ne fait que commencer. Il va devenir encore plus fort dans les années qui viennent. Il assume déjà d’être le fils de son père, ce qui n’est jamais facile. Il le fait parfaitement. Et il assume sa progression. Il est mature et il est donc conscient qu’il lui reste beaucoup de choses à accomplir. Nous devions faire ce choix pour cette compétition, sachant que Camille (Lopez) pouvait nous amener son expérience en fin de partie. Nous avions deux atouts intéressants. C’est un choix qui a permis à Romain de progresser, de prendre beaucoup d’assurance pendant ce Mondial, par rapport à ses partenaires, dans son jeu, mais aussi dans sa communication qui s’est améliorée tout au long de la compétition. Je pense qu’il se sent plus fort aujourd’hui."

Alors certes, cette récompense peut paraître flatteuse, voire un peu pompeuse, notamment parce que Romain Ntamack n’était pas titulaire lors de la phase finale de Top 14, mais elle est aussi significative d’un rugby tricolore dont le réservoir n’avait pas été aussi bien rempli depuis de nombreuses années.

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