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Rey : Le plus Basque des Béarnais

Par Edmond Lataillade
  • Samedi, Joël Rey vivra un moment très particulier face à son ancien club où joue son fils Lucas au talonnage. Photo Icon Sport
    Samedi, Joël Rey vivra un moment très particulier face à son ancien club où joue son fils Lucas au talonnage. Photo Icon Sport
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Toute une carrière passée à Pau, entraîneur pour la troisième saison à Bayonne, Joël Rey entre dans l’inconnu avec ce faux derby. Pour la première fois, il fera face à son équipe de cœur.

Porter le maillot de la Section paloise depuis les cadets, en l’honorant d’une Coupe de France, d’un bouclier européen, d’une demi-finale du championnat de France, de Coupe d’Europe, rester huit saisons l’entraîneur de son club avec, à la clé, un titre de champion de France de Pro D2 et d’un maintien en Top 14, avant d’être remercié, n’attise aucune rancœur chez Joël Rey. Ce Bayonne - Pau est pour lui, d’abord, source d’émotion. "C’est la première fois de ma vie que je serai dans l’équipe d’en face en match officiel !" lâche-t-il en revenant sur une préparation pas du tout comme les autres. "Ça fait quinze jours, après le match de Toulon, que j’étudie les vidéos de Pau. Ça m’a réservé des moments surprenants. Tu te demandes dans quel camp tu es." Surtout quand le regard tombe, inévitablement, sur son fils, Lucas, talonneur de la Section. "C’est amusant. Trouver des failles à son propre fils alors qu’habituellement, tu cherches à le faire progresser. Le prendre à défaut, lui et l’équipe que tu connaissais, à 54 ans, ça fait bizarre. Jusqu’à la montée, on échangeait beaucoup, librement. Depuis qu’on sait qu’on va se rencontrer, on se cache quelques petites choses…"

"Nos jeux ne sont pas éloignés"

Aucune animosité chez l’entraîneur des avants de Bayonne envers son ancien club. Mais un souhait fort. "Qu’on gagne ! Non pas par rapport aux Palois mais juste par rapport au travail qu’on fournit." Et aucun contexte particulier. L’appartenance au même département ne confère pas au match un caractère de derby. "Je viens de croiser des supporters de Bayonne, explique-t-il. Ils me disent que le derby c’est Aviron - BO. Je suis d’accord. Pour moi, c’est Oloron - Pau, à l’ancienne."

Ce rendez-vous, tout de même particulier et attendu non seulement pour Joël Rey mais pour tout Béarnais ou Basque, n’occulte donc en rien l’importance du résultat. "C’est vrai qu’il y a ce petit côté sentimental mais ce qui est primordial, ce seront les points pris. Ce qui retient mon attention, c’est qu’on arrive vraiment à être efficace pour prendre ces points car on en a besoin." Voilà donc l’entraîneur des avants dans le match. Face à une formation qu’il juge bien plus performante qu’il n’y paraît. Avis de connaisseur. "On peut avoir l’impression de n’être pas loin de Pau. C’est là le danger. Si tu les laisses développer leur jeu, si tu ne fais rien pour les faire douter, tu te mets en danger. Pau a une très belle mêlée, des joueurs très mobiles, puissants, et une capacité à tenir le ballon très longtemps. À nous de ne pas craquer en défense. Mais nous aussi avons nos armes. Et finalement, nos jeux ne sont pas éloignés."

Pas éloignés non plus les deux parcours de Joël Rey avec la Section et avec l’Aviron. Il ne lui manque qu’un bout de chemin avec Bayonne pour qu’ils soient identiques. Son plus grand souhait. "J’espère vraiment, au fond de moi, réaliser la même chose avec Bayonne, le maintien. Ce serait pour moi un super moment. Personnellement. Et pour l’Aviron aussi. Au moins je pourrai dire que j’ai fait ma promotion du département…"

Entraîneur à Bayonne, abonné à la section, Joël Rey, le Béarnais, a quand même choisi son camp. Celui des Basques.

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