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Brive loin d’être nul

Par Pablo ORDAS
  • La puissance de So’otala Fa’aso’o a été précieuse dans ce match fermé et aux conditions dantesques.
    La puissance de So’otala Fa’aso’o a été précieuse dans ce match fermé et aux conditions dantesques. Pablo Ordas
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Grâce à une pénalité de Thomas Laranjeira à une minute du terme, Brive a ramené deux précieux points du Pays basque. Un résultat mérité face à un concurrent direct au maintien.

Lorsque M. Marchat siffla la fin de cette rencontre, terminée sur un score de six partout, on vit une équipe lever les bras vers le ciel et l’autre poser un genou à terre. Naturellement, les Brivistes étaient de ceux qui se réjouissaient de ce score nul. Pour cause, malgré les conditions dantesques et une seconde période pendant laquelle il fut acculé dans son camp, le CAB a réalisé une bonne opération dans la course au maintien. Un match nul avec un petit goût de victoire ? "Ça a un petit goût de match nul, surtout", tempère Saïd Hirèche. Peut-être comptablement, M. Hirèche, mais grâce à ce résultat et dans la bonne tradition du rugby français, qui doit voir chaque équipe se montrer intraitable à domicile, Brive a empêché l’Aviron de glaner quatre points et en a raflé deux par la même occasion. Un petit succès, après tout. "Nous avons subi en seconde période et, malgré ça, nous avons réussi à ramener deux points de ce déplacement. Aujourd’hui, on voit quand même le verre à moitié plein, plutôt que l’inverse", avoue finalement le capitaine corrézien, précieux samedi sur la pelouse de Jean-Dauger. Après le bonus défensif accroché à Castres au cours de leur dernier déplacement, les Coujoux, emmenés par un Vasil Lobzhanidze très bon ce week-end, ramènent deux unités du Pays basque. Depuis maintenant deux mois, ils prennent des points à chacune de leurs sorties en Top 14. Et c’est bien l’essentiel dans la course au maintien. D’autant plus que les joueurs de Jeremy Davidson, auparavant, n’avaient su ramener la moindre unité de leurs voyages chez des concurrents directs, à Agen (13e avant cette journée) ou Pau (12e).

Une défense intraitable

Dominés pendant la quasi-totalité du second acte, qu’ils ont joué face au vent, les Corréziens doivent avant tout leur victoire à leur grosse solidarité défensive. Face aux assauts répétés de l’attaque bayonnaise, ils ont répondu avec courage et détermination et n’ont pas cédé, même à quatorze contre quinze, dans un dernier quart d’heure qui sentait clairement le KO. Dans ce match, les Brivistes ont effectué 70 plaquages de plus que les Bayonnais (167 plaquages défensifs réussis pour le CAB contre 97). Un chiffre pas franchement surprenant quand on sait qu’ils n’ont possédé le ballon que 38 % du temps. "Dans des conditions climatiques comme ça, il faut se resserrer. Nous savions qu’il y aurait peu de passes et qu’elles seraient courtes. C’était primordial, dans ces conditions, d’avoir une grosse défense et de les agresser. Nous avons tenu", se félicitait Matthieu Voisin après la rencontre.

Davidson : "Nous sommes en train de grandir"

Appliqué en défense, Brive l’a également été sur les fondamentaux de ce sport, à commencer, par la mêlée où ils furent disciplinés et sérieux. À ce sujet, le Géorgien Luka Japaridze (21 ans) a parfaitement répondu présent pour sa première titularisation en Top 14 dans sa jeune carrière. Ce fut également un soir de première pour Vano Karkadze, de deux ans son aîné, qui débutait dans l’élite. " Luka a été très bon sur les bases, a salué son manager Jérémy Davidson. Il faut qu’on essaye de lui donner du temps de jeu, mais malheureusement, il s’est blessé à un genou. Luka et Vano ne sont pas extrêmement doués dans la langue de Molière donc, pour être bien dans l’équipe, ils ont besoin de temps." Quelques instants plus tard, le manager du CAB, satisfait par l’apport du banc, n’hésitait pas à affirmer : "Nous sommes en train de grandir au niveau de l’expérience. C’est bon pour le futur. Mais on n’a rien gagné, on ne va pas faire la fête pendant une semaine." Ses joueurs auront néanmoins le droit à quatre jours de congés pour Noël. Ils se retrouveront ensuite en fin de semaine, pour une seule séance d’entraînement, suivie de la mise en place avant la réception du Racing, samedi. Et à n’en pas douter, les Brivistes pourront y travailler leur défense sur ballon porté ou leurs sorties de camp au pied, notamment sur les pénalités, qui furent leurs deux seuls défauts face à l’Aviron. Qu’importe, ça ne les a pas empêchés d’accrocher des points dans un match qui n’avait de nul, pour eux, que le nom.

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