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Malus offensif pour Grenoble

  • Malgré la victoire, les Isérois ont manqué de lucidité face à des Charentais en quête de solution.
    Malgré la victoire, les Isérois ont manqué de lucidité face à des Charentais en quête de solution. - Jacques Robert
Publié le Mis à jour
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Auteurs d’une deuxième mi-temps indigente, les Isérois ont assuré quatre points précieux, mais n’en ont pas moins "oublié" un bonus offensif qui leur tendait les bras.

On ne pourra pas reprocher aux petits jeunes du FCG de ne pas avoir bien appris leur texte, ou de s’être montrés naïfs vis-à-vis de la presse. Car de Thibault Martel à Lilian Rossi, la jeune garde s’est avérée unanime, au moment de commenter le résultat de leur équipe face aux Charentais. "L’objectif, c’était les quatre points. Le bonus, il n’en a jamais été question avant le match." On veut bien en accepter l’augure… Reste qu’à la mi-temps, alors que le score était de 20-3 et que les Isérois avaient déjà marqué deux essais contre zéro, il semble bien difficile d’imaginer que cette idée n’ait jamais traversé les esprits. De quoi conclure que les Grenoblois ont davantage perdu un point qu’ils en ont gagné quatre ? On n’ira pas jusque-là, non plus. Et à ce titre, on ne peut que souscrire au point de vue de Lucas Dupont, capitaine d’un jour, lorsque celui-ci prit la sage décision de désigner les poteaux à 20-8, malgré les sifflets de dépit du public. "Je suis très anglo-saxon dans mon approche de ces choix-là… Une pénalité à 22 mètres sur la ligne des 15, il y a 90 % de chances de la rentrer. Alors quand on ne compte que 12 points d’avance, il ne fallait pas s’en priver. On se souvient trop du scénario du match de Colomiers, que nous avons probablement laissé échapper parce qu’on a pensé trop vite au bonus, et qu’on n’a pas daigné tenter des pénalités comme ça."

La boulette de Nanette

Mais quand le FCG a-t-il laissé échapper ce point de bonus qui lui tendait les bras, au juste ? On peut évidemment penser à certaines actions de la première mi-temps, trop tôt avortées en raison de passes qui ne s’imposaient pas. Mais plus sûrement au cœur de la deuxième période où, comme il en a pris la mauvaise habitude, le FCG a déjoué pendant le carton jaune d’Ange Capuozzo… "Globalement, on a mal géré les cartons, convenait l’entraîneur des avants Sylvain Bégon. En première mi-temps, à 15 contre 14, on a un ou deux jeux au pied dans le dos qui ne sont pas mal faits, mais sur lesquels on aurait peut-être pu tenir un peu plus le ballon. Et en deuxième mi-temps, on fait l’inverse… Alors que c’est nous qui nous retrouvons à 14 contre 15, on a Théo Nanette qui joue vite une pénalité, qui s’isole… J’imagine que sa première idée était de grappiller dix mètres, mais voilà… Et puis, dans la foulée, on prend cet essai parce qu’on n’a pas de couverture au fond du terrain, puisque Ange n’était plus là." "Dans le passé, il m’est arrivé de faire exactement des choses comme ça, alors je ne suis pas le mieux placé pour en parler, prolongeait Dupont dans un sourire. Mais c’est vrai qu’à 14 contre 15, on a peut-être manqué de lucidité et de froideur. Si on ne prend pas cet essai durant cette infériorité, peut-être que le bonus était jouable. Mais je n’oublie pas non plus qu’Angoulême aurait pu bénéficier d’un essai de pénalité en première mi-temps, et commet un en-avant dans l’en-but sur la sirène. À peu de choses près, il aurait pu y avoir trois essais partout, donc on ne méritait certainement pas le bonus aujourd’hui." La seule conclusion qui vaille, finalement, à ce dimanche de janvier que tout le monde aura oublié dans quelques mois…

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