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Pur week-end

  • Véritable feu follet véloce et insaisissable, Vincent Rattez a semé le trouble dans la défense des hommes d’Eddie Jones. À son crédit, un essai et une passe décisive ! Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
    Véritable feu follet véloce et insaisissable, Vincent Rattez a semé le trouble dans la défense des hommes d’Eddie Jones. À son crédit, un essai et une passe décisive ! Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Invité de dernière minute après le forfait de Damian Penaud, le Rochelais Vincet Rattez a su se montrer digne de la confiance placée en lui par le staff, en se montrant décisif sur les deux premiers essais français.

C’est samedi, alors que toute la France du rugby était suspendue au mollet de Damian Penaud que Vincent Rattez comprit que son destin venait de basculer. Trois fois sélectionné, jamais titularisé, le Rochelais comprit en effet à la grimace du Clermontois, lors du captain run sur la pelouse du Stade de France, que l’heure de sa première titularisation était venue. Le malheur des uns faisant, selon la formule consacrée, le bonheur des autres… Reste qu’il fallait avoir les nerfs solides pour résister à ce drôle de contexte et ce déferlement d’émotions, à l’heure de passer en moins de 24 heures dans la peau d’un titulaire à part entière dans un France-Angleterre, qui plus est face au meilleur ailier d’Europe en la personne de Jonny May.

Et pourtant, Vincent Rattez ne fit preuve d’aucuns complexes, à l’image d’un premier ballon bien négocié sous une chandelle de Youngs, puis orné d’un crochet sur son vis-à-vis, avant d’être rattrapé par la réalité en la personne de Maro Itoje. Qu’à cela ne tienne, le Maritime était lancé pour une première mi-temps telle qu le public de Deflandre lui connaît, digne d’un rêve éveillé, où toutes ses intentions semblaient vouées à la réussite. On veut parler, évidemment, de son premier essai international inscrit au bout d’à peine six minutes de jeu, au bout d’une course tranchante à l’intérieur de Romain Ntamack qui lui permit d’effacer, comme un symbole, le capitaine anglais Owen Farrell. Mais aussi de cette intervention gagnante sous une chandelle de Dupont, où le finisseur rochelais sut encore se montrer décisif en se muant en passeur pour Charles Ollivon.

Bonnes connexions en défense

Ses uniques manqués ? Vincent Rattez les verra peut-être sur ces deux occasions de contre manquées en bout d’aile, dont la première se termina en touche après un dribbling capricieux, et la deuxième se solda par un en-avant lors d’une tentative d’interception sur Eliott Daly. De quoi nourrir quelques regrets, alors qu’un doublé et un costume de héros semblaient l’attendre dans l’en-but anglais ? Sans doute, même si le futur Montpelliérain peut aussi voir le verre à moitié plein, à savoir que celui-ci était parfaitement connecté à ses partenaires dans le cadre du nouveau système défensif de Shaun Edwards, qu’il semble avoir assimilé à vitesse grand V. "D’abord, il faudra que nos avants soutiennent leur rythme et se déplacent très vite au milieu du terrain, nous confiait le futur montpelliérain en début de semaine. Ensuite, pour les ailiers, il s’agira d’anticiper leurs intentions au maximum." Mission plutôt bien accomplie donc, le doublé inscrit face à lui par May pouvant davantage être imputable à des erreurs de ses partenaires (manque de circulation d’Alldritt sur le premier, montée en pointe de Vakatawa sur le deuxième) qu’aux siennes. Si bien qu’il y a fort à parier de voir Vincent Rattez prolonger son convaincant intérim dimanche prochain…

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