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Poitiers : à l’heure, au rendez-vous

Par Gérard Piffeteau
  • La vocation du Stade Poitevin symbolisée par Simon Paquet (avec le ballon), Emilien Puygrenier, Sébastien Bouloux et Alexandre Delange tous formés au club.
    La vocation du Stade Poitevin symbolisée par Simon Paquet (avec le ballon), Emilien Puygrenier, Sébastien Bouloux et Alexandre Delange tous formés au club. Eliane©SPR
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Les Poitevins goûtent au plaisir d’une sérénité ambiante qui les motiveà tenir un rôle majeur dans leur compétition.

Lorsque vous prononcez Poitiers en public, contrairement à certaines villes, ce n’est pas la relation au rugby qui vient spontanément à l’esprit. Mais les Poitevins sont-ils dans la recherche absolue de lumière ? Pas vraiment depuis que le club a été gravement blessé par une morsure financière qui lui aurait coûté la vie sans l’engagement total et admirable d’une poignée de bénévoles au rang desquels figurait le président actuel Michel Laidet. C’était en 2010. Aujourd’hui, le Stade Poitevin vit sereinement son rugby en Fédérale 3. Et il ne se cache pas. Comment le pourrait-il au regard de ses excellents résultats ? Il pourrait se satisfaire d’une confortable situation sans trop se préoccuper de la formation, Michel Laidet ne le nie pas mais l’esprit maison est à l’offensive sur le front des jeunes. En témoignent les 160 enfants à l’école de rugby, les 18 joueurs de la feuille de match fruits de la production locale et la présence de plusieurs poitevins au sein de structures professionnelles Pro D2 ou Top 14. Du haut de ses… 50 ans de présence en noir et blanc, le président se dit : "très fier de notre formation." Il fonde beaucoup d’espoirs sur la relance d’un centre de perfectionnement puisqu’à la rentrée prochaine, une section rugby dédiée aux U16 et U18, dirigée par Vincent Lematte et rayonnant sur le CD 86 va ouvrir au lycée Mandela. Sans doute l’outil qu’il manquait pour asseoir le SPR dans la région.

Un jubilé et une montée ?

De son poste de manager, William Bertrand observe un collectif des seniors dont il apprécie l’évolution positive : "C’est une génération de joueurs des années 1996 à 2001 et ce sont eux qui tiennent la baraque en Fédérale 3. Les jeunes ont pris de la maturité, les individualités sont moins nombreuses mais l’homogénéité est supérieure." Cette progression place les décideurs poitevins face à un dilemme. Le club doit rapidement accéder à la Fédérale 2 pour éviter que ses meilleurs éléments manifestent des envies d’ailleurs, d’autant qu’ils sont particulièrement sollicités. William Bertrand compte sur leur fort attachement au club : "Ils sont bien à la maison" et il n’hésite pas à se projeter : "Si l’opportunité se présente nous monterons sans crainte car nos joueurs ont une large marge de progression. Ils sont loin d’être à maturité rugbystiquement mais nous devons leur offrir le meilleur niveau de pratique. Il n’est pas non plus neutre de noter que notre équipe B occupe également le haut du tableau. Et si nous montons, peut-être aurons-nous des retours de joueurs que nous avons formés." En filigrane, le recrutement est évoqué qui n’ira pas au-delà de trois ou quatre éléments très ciblés et compatibles avec l’esprit du SPR et son économie réelle. Le manager n’a nullement l’intention de "casser le groupe", le collectif reste une priorité. Il serait trop préjudiciable de mettre en péril les valeurs familiales d’un club qui ne nuisent aucunement à l’expression de ses compétiteurs. Et il serait tellement beau et symbolique que le président Michel Laidet, issu de la formation poitevine, célèbre son jubilé en même temps qu’une accession au "paradis". Il est vrai que nous n’en sommes pas encore là.

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