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La révolte agenaise à point nommé

  • L’image est trompeuse : bien que cerné par les Brivistes, l’Agenais Jessy Jegerlehner n’a eu aucun mal à faire sauter le verrou corrézien.
    L’image est trompeuse : bien que cerné par les Brivistes, l’Agenais Jessy Jegerlehner n’a eu aucun mal à faire sauter le verrou corrézien. - DR
Publié le Mis à jour
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Bien que diminuée par les absences et fragilisée par un non-match à domicile contre Castres la semaine dernière, la formation lot-et-garonnaise s’est révoltée de la plus belle des façons à Brive, pour remporter un succès qui la relance dans la course au maintien.

S’il est connu que la colère est souvent mauvaise conseillère, elle a néanmoins des vertus surprenantes. Comme celle de transfigurer un groupe en seulement quelques jours. C’est ce qui arriva la semaine dernière au SU Agen. Humilié par Castres à Armandie une semaine avant alors qu’il lui promettait la guerre, le groupe agenais s’était trahi, comme nous le confiait l’arrière Loris Tolot : "On s’était menti. On avait dit que l’on attendait Castres et au final on a fait un non-match, même sur le plan de l’état d’esprit. C’est ça qui nous avait le plus déçus : ne pas répondre présent sur les bases comme l’engagement ou l’agressivité. On était en colère et l’on voulait faire un résultat ici." Même écho du côté du manager Christophe Laussucq qui a toutefois évoqué une semaine de préparation perturbée : "La semaine dernière, ce n’était pas notre vrai visage. Nous avons été à côté de la plaque. Nous n’avons rien dit, mais nous avions passé une semaine très difficile. Nous avions huit joueurs malades, et Lawrence Pearce a joué avec 39 de fièvre. Mais on s’est tu et on a bossé. Et ce soir, j’ai retrouvé mon équipe : une équipe qui défend fort, qui marque des essais en première main, qui bataille dans les rucks et qui possède une excellente touche. À ce titre il faut saluer le travail de Rémy Vaquin qui a fait un boulot énorme depuis le début de la saison."

En effet, la touche fut l’un des clés de la victoire agenaise. Et là encore, les avants avaient quelque chose à se faire pardonner : "C’est l’un de nos points forts depuis le début de la saison mais la semaine dernière ce fut un point faible", expliquait le jeune flanker Gauthier Maravat, régulièrement sollicité dans les airs. "Traditionnellement, nous travaillons pas mal ce secteur, avec trois ou quatre sessions par semaine, reprenait le numéro huit anglais Lawrence Pearce. C’est bon de voir que nos efforts paient."

L’Anglais faisait certainement partie des plus remontés de la bande agenaise : "C’est une saison frustrante pour nous. Nous avons vraiment passé une semaine de m... Mais le résultat est là : on s’est serré les coudes et la confiance du groupe est intacte."

Laussucq : "En ce moment, elle n’est pas dure à faire la compo !"

Et pourtant, on ne peut pas dire que le SU Agen se présentait chez une équipe aussi hostile (une seule défaite à domicile en deux ans) avec un groupe au complet. Le pack agenais était privé de l’un de ses meilleurs éléments, le capitaine Romain Briatte. Paul Abadie, Raphaël Lagarde et Walter Desmaison manquaient aussi à l’appel. Et Laussucq d’énumérer : "Ce soir, on joue avec huit contrats espoir. On fait entrer Vincent Farré sur la feuille alors qu’il n’a pas rejoué depuis trois mois, on fait jouer Rokoduru en troisième ligne, on a trois piliers pétés dont Dave Ryan qui était encore trop juste… En ce moment, elle n’est pas dure à faire la compo !"

Toujours est-il que cette victoire prouve que même s’il dispose de l’un des effectifs les plus réduits du Top 14, le SU Agen possède tout de même de la profondeur. Les piliers Vanai et Correa se sont ainsi montrés percutants dans le jeu, ainsi que la recrue Jordaan apporte la puissance escomptée en deuxième ligne. En troisième ligne, le jeune Maravat n’a pas déçu et Vincent Farré a enfin rejoué. À la mêlée, Verdu a signé un bon match et Chauveau est lui aussi enfin remis. Derrière, Masilevu, Vaka et Tolot se sont signalés. De bonnes nouvelles à quelques jours d’un nouveau grand défi : la réception d’un Clermont revanchard à souhait après avoir été rossé au Michelin par l’UBB : "Nous n’avons jamais enchaîné deux victoires de suite, ce serait bien de le faire maintenant", espérait Laussucq. En tout cas, les Agenais n’ont pas perdu espoir en leur salut, comme l’expliquait l’arrière Loris Tolot : "Psychologiquement, cette victoire nous relance. Si nous avions perdu ici, la fin de saison aurait été très difficile. Nous ne sommes pas morts, et toujours en course. Il reste dix matchs et on va se battre jusqu’au bout."

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