Le grand débat du mercredi : dix règles qui dérèglent !
Proposées aux différentes fédérations de manière temporaire, les dix règles sanitaires édictées par World Rugby ne font pas l’unanimité côté terrain. d’un côté on met en avant la santé des joueurs et la fluidité du jeu, de l’autre, on dénonce des secteurs dénaturés et vidés de leur fonction.
Messieurs les présidents de fédération, joueurs, joueuses, arbitres et entraîneurs, voici donc les dix nouvelles règles pour la saison 2020-2021. Petite précision tout de même, celles-ci sont temporaires et facultatives… Si jusque-là vous n’avez rien compris, ce n’est pas grave on vous explique.
World Rugby, l’instance qui régit le rugby mondial vient d’édicter une série de dix règles sanitaires qui touchent directement la façon dont on devrait pratiquer le rugby à la reprise des différents championnats. La crise du covid-19 est passée sur le monde du rugby comme ailleurs comme un tsunami dévastateur mettant à mal la pratique d’un sport de combat collectif particulièrement inadapté donc à cette pandémie. En réaction, World rugby a réagi… Pour la santé du joueur d’abord et pour un tout autre motif moins avouable, celui de, officiellement, fluidifier le jeu. Vous l’aurez aisément compris, premières victimes de ce double objectif, toutes les phases de contact, puisque, selon les préconisations de l’Organisation mondiale de la santé, toutes ces situations de contacts rapprochés sont propices à la propagation du coronavirus. Vous lirez ci-dessous les dix règles en question, où l’on constate aisément que les mauls, les rucks, les plaquages et les mêlées sont clairement dans le collimateur des dirigeants internationaux.
Testées dans le super rugby néo-zélandais
Si, du côté de l’hémisphère Sud, la version néo-zélandaise du Super rugby s’apprête à tester ces règles avec enthousiasme mais aussi quelques interrogations (il vous suffit de regarder les vidéos d’entraînement des Blues d’Auckland et la réaction de leur coach Leon MacDonald), il n’en va pas forcément de même chez nous. Si le durcissement des sanctions des plaquages hauts avec l’apparition du carton orange semble aller dans le sens de la sécurité du joueur, si celles sur la redynamisation des rucks, dans celui de la fluidité du jeu, les attaques qui concernent la mêlée ou les mauls sont-elles réellement de nature à protéger ? Quid de l’épreuve de force de la mêlée lorsque celle-ci ne sera pas refaite ? Quid des équipes dont c’était là le point fort ? Des mêlées, il y en aura moins c’est indéniable mais à quel autre sport croyez-vous que le rugby à XV ressemblera dès lors ? Que croyez-vous qu’il adviendra de l’exercice de technique collective, de poussées, de liaisons, de changements de direction que représente le maul, auquel on ne veut plus concéder qu’un seul arrêt tout en interdisant à un nouveau joueur d’y participer ?
Voilà beaucoup de questions qui se posent à l’heure de se remettre en ordre de marche dans toutes les divisions pour préparer une saison qui s’annonce déjà particulière. Tenez, on vous en pose une dernière, sans importance, anecdotique… Et l’arbitre dans tout ça ?
Vous êtes hors-jeu !
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