L’appétit vient en mangeant

Par Pierrick Ilic-Ruffinatti
  • Le RCHCC peut désormais rêver du bouclier de Fédérale 1 désormais que tous ses prétendants les plus sérieux aient rejoints la Nationale.
    Le RCHCC peut désormais rêver du bouclier de Fédérale 1 désormais que tous ses prétendants les plus sérieux aient rejoints la Nationale.
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Devenue l’une des places confirmées de Fédérale 1 depuis sa remontée en 2017, le RCHCC compte bien surfer sur le départ des mastodontes de la division en Nationale pour jouer le titre et devenir un candidat crédible à cette nouvelle division.

Quel maladroit a bien pu suggérer que contrairement aux hommes, les chiffres ne mentaient jamais ? Pour sûr, ce n’était pas un dirigeant du RCHCC. Car s’ils ont terminé à la 6e place de leur poule de Fédérale 1, les Hyèrois n’ont certainement pas réalisé la saison "convenable" que leur classement pourrait laisser imaginer. Loin de là. Tombés dans la poule de la mort, avec pas moins de cinq (!) candidats aux phases finales, les joueurs de Grégory Le Corvec ont tenu tête à des cadors de la division : Bourgoin, Bourg en Bresse, Nice, Aubenas et Narbonne, qui intégreront tous le National la saison prochaine. Bilan de l’exercice ? Seulement deux défaites à domicile et un statut d’outsider de la division, qui deviendra celui d’un favori avec le départ des grosses écuries en 2020-2021. Mais ne parlez pas d’accomplissement, car les ambitieux dirigeants varois, et le président Alain Brenguier en tête, ne comptent pas stopper leur progression en si bon chemin. Pour ce faire, le RCHCC a réalisé un recrutement aussi ambitieux qu’intelligent, en faisant notamment signer Lachie Munro (Provence rugby), César Damiani (Stade montois) et l’international tongien, Joseph Tu’ineau (Béziers, 28 sélections).

"Ces mecs, je leur ai vendu le projet le plus simple qui existe sur terre : faites progresser le club gentiment, dans la sérénité et respectez vos engagements. Déjà financièrement je ne leur promets pas la lune, mais leur assure qu’ils seront payés. Ensuite sur le terrain je leur garantis un cadre stable et ambitieux. La signature de joueurs de ce niveau permet de continuer à faire grandir le club pierre par pierre, comme nous le faisons depuis que j’ai repris la présidence."

"Ça donne du sens à ce que nous mettons en place"

Avec le départ des 14 équipes du National, le RCHCC deviendra par la force des choses un candidat sérieux au "bouclard". "Si on se donne les moyens, je pense qu’on peut espérer batailler pour le titre. C’est en tout cas l’objectif affiché aux joueurs". La suite de l’histoire ? Alain Brenguier espère qu’elle s’écrira à court terme en National, auquel le RCHCC aurait déjà pu prétendre s’il n’avait pas dû batailler dans cette fameuse poule de la mort. "Au début ça ne m’intéressait pas du tout : prendre Bourg-en-Bresse dans la tronche tous les dimanches ça ne sert à rien. Mais quand j’ai vu les équipes qui complétaient la poule, je me suis dit que nous ne ferions pas tâches. Quand on voit que Nice et Aubenas en font partie, on sait qu’on n’est pas loin du compte, et ça donne du sens à ce que nous mettons en place depuis des années." De la Fédérale 3 et en proie à des grandes difficultés financières en 2009 - date à laquelle Alain Brenguier a repris la présidence - à l’ambition d’un titre de champion de France de Fédérale 1 et d’une éventuelle montée en National onze années plus tard, le RCHCC n’a eu de cesse de grandir durant la dernière décennie, " sans ne jamais griller la moindre étape. Je le répète, mais on n’a pas une faim de loup. On progresse petit à petit, saison après saison, mais on progresse, on se structure et on tente d’amener un peu plus haut le RCHCC dans la hiérarchie du rugby".

Et si la prochaine ligne de l’histoire du RCHCC devait s’écrire sur un bouclier de bois ? Réponse dans un peu plus de onze mois…

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