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Clarke éclipse les étoiles

  • Caleb Clarke.
Blues v Highlanders, Super Rugby Aotearoa. Eden Park, Auckland, New Zealand. Saturday 27 June 2020.   

Photo by Icon Sport Caleb Clarke.
Blues v Highlanders, Super Rugby Aotearoa. Eden Park, Auckland, New Zealand. Saturday 27 June 2020.   

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    Caleb Clarke. Blues v Highlanders, Super Rugby Aotearoa. Eden Park, Auckland, New Zealand. Saturday 27 June 2020. Photo by Icon Sport Steve Haag / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Caleb Clarke - Ailier des Bleus. Au milieu d'un effectif constellé de stars, c'est un gamin de 21 ans qui éclabousse de son talent le début de compétition des Bleus, leaders et invaincus dans ce nouveau format de compétition.

Quand on se plonge dans l’étude rapide de l’effectif des Auckland Blues, leaders toujours invaincus de ce Super Rugby Aotearoa, une bonne dizaine de noms saute aux yeux. Du clinquant, forcément : Beauden Barret, Dan Carter, Patrick Tuipulotu, Akira et Rieko Ioane, Ofa Tunga’afasi. Ça pose un club. Depuis trois semaines, pourtant, que le rugby a repris ses droits en Nouvelle-Zélande, c’est un môme au CV bien moins fourni qui régale : Caleb Clarke (21 ans). Retenez son nom.

Programmé pour réussir

Sa trajectoire ressemble à un rêve, pour un gamin de NouvelleZélande qui aspire au rugby. Un cursus scolaire à la Mount Albert Grammar School, la plus prestigieuse unité de formation au rugby dans le pays. Il en défend les couleurs pendant trois saisons, uniquement en équipe première et, en parallèle, devient champion de sprint d’Auckland. Caleb Clarke va vite, donc ? Effectivement. Mais pas seulement, quand il se met en action, ce sont 109 kg qu’il déplace à toute allure au bout de la ligne d’attaque des Blues. « C’est un jeune homme extrêmement talentueux et plus encore, un sacré phénomène physique. Vous pouvez me croire, j’ai déjà croisé sa route » en sourit Sevu Reece, ailier des Crusaders qui aura bientôt à contenir la concurrence de Caleb Clarke à l’aile des All Blacks. « Il n’est déjà pas facile à arrêter. Avec le temps, il va encore se transformer. Cela va devenir un calvaire de défendre sur lui. » Ce « calvaire », le rugby néo-zélandais pensait d’abord l’infliger aux adversaires de rugby à VII. Comme beaucoup de jeunes avant lui, comme son partenaire de club Rieko Ioane par exemple, la Fédération (NZRU) aime à tester ses pépites à VII, avant de leur offrir leur premier maillot de All Black à XV. Clarke, donc, devait profiter de ce début d’année 2020 pour rompre un temps avec le XV et préparer les jeux Olympiques de Tokyo. Peine perdue, le covid-19 est passé par là. « Ces mecs qui viennent du VII sont incroyables dans les duels, poursuit Sevu Reece. Quand ils reviennent à XV, ils se déchaînent. » Et Caleb Clarke, qui patientera une année avant de voir les JO de Tokyo, se déchaîne depuis trois semaines sur les pelouses du Super Rugby Aotearoa.

Au nom du père, et du grand-père

Titulaire à l’aile lors des trois premières rencontre, le jeune Clarke a déjà inscrit deux essais dans cette compétition dont le premier du match, samedi face aux Highlanders (victoire 27-24). Quelques minutes plus tard, c’est lui qui transperçait à nouveau le rideau défensif de Dunedin, pour envoyer Ioane à l’essai. Une partition pleine, une nouvelle fois, et une rencontre qu’il a terminée avec le titre honorifique de meilleur joueur du match. Mais c’est une autre image qui a retenu l’attention du public. Avant le coup d’envoi, lors d’une minute e silence organisée en l’honneur d’un policier tué il y a quelques jours dans les rues d’Auckland, Clarke fondait en larmes. La raison ? « Quelques heures avant le coup d’envoi, j’ai eu la tristesse de perdre mon grand-père, confia-t-il après le match. Pendant quelques instants, j’ai hésité à jouer ce match. Mais je le connaissais par cœur : je sais qu’il aurait voulu que je joue ce match. Donc je l’ai joué. Et je lui dédicace. » Quelques secondes après avoir inscrit son essai, il pointait vers le ciel. En tribunes, son père Eroni Clarke, international all black à 10 reprises. La succession est assurée

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