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Galthié soigne sa « com »

Par Jérôme Prévôt
  • The France coaching and background staff (including France head coach Fabien GALTHIE, France general manager Raphael IBANEZ, France lineout coach Karim GHEZAL, France forwards coach William SERVAT, France attack coach Laurent LABIT and France performance director Thibault GIROUD) celebrate following the Six Nations match between Wales and France on February 22, 2020 in Cardiff, United Kingdom. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) - Fabien GALTHIE - Karim GHEZAL - Thibault GIROUD - William SERVAT - Raphael IBANEZ - Laurent LABIT - Millennium Stadium - Cardiff (Pays de Galles)
    The France coaching and background staff (including France head coach Fabien GALTHIE, France general manager Raphael IBANEZ, France lineout coach Karim GHEZAL, France forwards coach William SERVAT, France attack coach Laurent LABIT and France performance director Thibault GIROUD) celebrate following the Six Nations match between Wales and France on February 22, 2020 in Cardiff, United Kingdom. (Photo by Dave Winter/Icon Sport) - Fabien GALTHIE - Karim GHEZAL - Thibault GIROUD - William SERVAT - Raphael IBANEZ - Laurent LABIT - Millennium Stadium - Cardiff (Pays de Galles) Icon Sport - Icon Sport
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Le sélectionneur a pris la parole mardi à Sabres (Landes). Sur fond de dissensions entre la FFR et la LNR, il a plutôt joué la carte de l’apaisement. S’il tient à ses entraînements à 42 joueurs, il pourrait les organiser dans des conditions particulières, sans que tous les participants soient issus du Top 14.

Fabien Galthié était à Sabres dans les Landes en début de semaine pour entraîner des jeunes issus des pôles espoirs de Nouvelle-Aquitaine. Le sélectionneur des Bleus en a profité pour s’exprimer sur l’actualité du XV de France et faire passer des messages. Il a oscillé entre apaisement et affirmation de son autorité. "On s’adaptera" a-t-il plusieurs fois répété faisant allusion aux négociations entre la FFR et la LNR au sujet de la libération des joueurs à l’automne. La première veut six matchs, la seconde ne veut pas dépasser cinq. Galthié se retrouve au milieu, avec le droit pour lui puisque World Rugby a voté une fenêtre internationale comprise entre le 24 octobre et le 6 décembre. Mais en sentant poindre une sourde hostilité des clubs, ce qui n’est jamais bon quand on dirige l’équipe de France.

Affirmation de son autorité…

On l’a bien senti. Fabien Galthié est attaché comme à la prunelle de ses yeux à sa méthode de préparation: l’entraînement à 42 joueurs. "Deux équipes de quinze avec douze hommes supplémentaires qui entrent pour suppléer ceux qui sont fatigués ou blessés." Le sélectionneur a forgé un style d’entraînement bien particulier avec des séances à très haute intensité, les seules selon lui susceptibles de préparer les joueurs aux standards du rugby international. "On a battu l’Angleterre en menant 24-0 après 54 minutes de jeu (victoire finale 24-17, N.D.L.R.). On a battu les Gallois chez eux alors qu’ils sortaient d’un grand chelem."

… contre vents et marées

Le sélectionneur a lâché une idée nouvelle mardi à Sabres. Il ne démordra pas de sa vision de l’entraînement à 42, mais il pourrait peut-être l’amender : "Elle ne se fera peut-être pas avec les 42 meilleurs joueurs français. La LNR et la FFR sont en train de discuter pour trouver la meilleure, ou la moins mauvaise solution. Mais je vous le dis, nous aurons 42 joueurs. Ce ne sera peut-être pas 42 joueurs issus du Top 14, mais ils seront bien là. Si nous n’avons pas les 42 meilleurs joueurs français comme nous les avions durant le tournoi, nous avons des pistes. Nous avons plusieurs scénarii possibles." Il n’a pas voulu entrer dans les détails. Pour compléter un "noyau dur" de trente internationaux (chiffre prévu par la convention) plusieurs options s’offrent à lui: faire appel à des joueurs de Pro D2, des divisions amateurs ou de l’équipe de France à 7 (qui ont l’avantage d’être sans compétition et sous contrat FFR). Ou, autre idée: des chômeurs, qui ont l’avantage de demeurrer des joueurs de rugby à XV de haut niveau, immédiatement disponibles.

Quelle que soit l’option choisie, cette proposition peut être vue comme une marque d’intransigeance, mais aussi comme un signal d’apaisement envoyé aux clubs : du genre, si vous ne nous envoyez pas les meilleurs, pas de problème, nous nous adapterons.

Avec un pas vers les clubs…

Dans sa communication, entre affirmation et apaisement, Fabien Galthié a évolué sur un fil. Puisque le point le plus sensible, le point central même, c’est la question du nombre de tests, serait-il prêt à s’interdire de sélectionner le même joueur plus de cinq fois sur les six possibles ? Ce serait une sorte de modus vivendi dans le conflit FFR-LNR. Sollicité expressément sur cette question, il a répondu ceci : "Bien sûr. Mais je prendrais plutôt le problème dans l’autre sens. Les joueurs qui joueront à l’automne seront forcément les meilleurs à l’instant T. Je n’aime pas qu’on dise qu’on peut jouer en équipe de France par défaut ou par roulement. Un joueur qui a fait quatre matchs peut très bien être fatigué physiquement et psychiquement. Il sera remplacé par un homme plus frais, qui sera à notre avis plus performant. Après notre défaite en écosse, nous voulions remplacer cinq joueurs qui avaient fait la totalité des quatre premiers matchs. Ils ne devaient pas débuter contre l’Irlande, et peut-être même pas figurer sur la feuille de match. Mais ce n’était pas dans l’esprit de "faire tourner"." A condition de soigner la sémantique,Galthié n’est donc pas opposé fermement à une limitation du nombre de matchs. Une manière de garder la main, tout en la tendant aux clubs.

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