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Dupichot : « Pour que les clubs survivent, nous avons dû changer de mode de vie »

  • Louis Dupichot (Racing 92) contre Lyon lors de la reprise du Top 14
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Publié le Mis à jour
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Auteur d’un essai décisif à Lyon, samedi soir, l’ailier du Racing 92 Louis Dupichot raconte le quotidien d’un rugbyman en état d’alerte...

Que retenez-vous de la victoire du Racing 92 à Lyon, samedi soir ?

Au-delà de la victoire, ce fut pour nous, joueurs, un immense plaisir de reprendre la compétition après six mois d’arrêt. […] À Lyon, nous avons fait preuve d’un bel état d’esprit puisque chaque fois que les Lyonnais ont marqué des points, nous avons réagi dans la foulée. […] On aurait pu lâcher le match mais on a su garder notre sang-froid, laisser passer la foudre, réduire l’écart au score et finalement l’emporter.

Quels sont les points à améliorer, néanmoins ?

La discipline : nous avons encaissé beaucoup trop de pénalités à Gerland. […] Les règles ont beaucoup changé au niveau des rucks à l’intersaison et il nous faut désormais nous y adapter.

Sur quel point précis les règles ont-elles évolué ?

Le changement touche principalement la zone des rucks. Maintenant, quand on est plaqué, on n’a plus le droit de rouler à terre ou gagner du temps, d’une façon ou d’une autre; du coup, c’est plus facile pour les gratteurs. La défense a plus souvent l’avantage.

Pouvez-vous nous raconter votre essai, face à Lyon ?

Il n’y a pas grand-chose à dire… Nous sommes en position de trois contre trois : je décide de me coller au bord de la ligne de touche pour avoir de l’espace, Finn (Russell) me fait alors une superbe passe et je n’ai plus qu’à courir…

Protocole sanitaire oblige, il n’y avait que 5 000 personnes à Gerland, samedi soir. Comment était l’ambiance ?

C’était un peu plus calme qu’à l’habitude mais les présents ont tout donné pour faire du bruit. (rires)

Avez-vous croisé Josua Tuisova, l’ailier fidjien de Lyon ? Est-il si difficile à plaquer ?

Moi, j’étais en face de Noa Nakaitaci mais j’ai eu à faire à Tuisova quelques fois dans le match, oui. Lui, il doit peser trente kilos de plus de moi : quand tu le croises, le plus important est de monter fort pour éviter qu’il se lance. Sinon, c’est injouable…

Comment vous sentez-vous, du point de vue physique ?

Plutôt bien. La longue période sans match a permis de régénérer les corps. On se sent bien. Et puis, il y a tellement d’excitation liée à la reprise que l’on a tout oublié les bobos.

Le pic de forme, lui, est-il prévu dans quinze jours, pour le quart de finale de coupe d’Europe à Clermont ?

Bien sûr. La Champion’s Cup reste l’objectif majeur pour nous.

Kurtley Beale, la recrue phare du Racing 92 cette saison, a-t-il pris ses marques au sein de l’équipe ?

Il est arrivé à la fin de la préparation physique mais sera, tôt ou tard, un très bel atout pour nous. Au départ, il est toujours difficile pour une recrue de prendre ses marques dans un collectif. Mais Kurtley Beale est un super joueur, il se fondra vite dans le moule.

Combien de tests PCR faites-vous par semaine, au juste ?

Un ou deux, ça dépend. Après trois mois de pratique, je dirais qu’on s’est aujourd’hui presque habitués à la procédure. Moi, ça ne me fait plus grand-chose : les tests font désormais partie de la routine.

Votre club a annoncé mercredi soir qu’un des joueurs était positif, une information ayant pour un temps mis le déplacement à Lyon entre parenthèses. Quand avez-vous appris que les derniers tests étaient négatifs et vous permettaient donc de disputer cette première journée du Top 14 ?

On l’a appris la veille du match (le vendredi), alors que nous étions dans le train. C’est toujours un peu bizarre de partir sur un stade sans savoir si on va pouvoir jouer…

Cette saison va-t-elle pouvoir être disputée normalement ?

Je l’espère… J’ai vu qu’il y aurait peut-être un assouplissement du protocole sanitaire dans les jours à venir, on verra bien ce que ça donne… Nous, joueurs, avons de toute façon compris que les six premiers mois de l’année seraient très compliqués. Pour que les clubs survivent, nous avons dû changer de mode de vie.

À quel point votre vie a-t-elle changé ?

Je ne vais plus au resto, je ne vois quasiment plus mon père, mes potes… Avec le quart de finale (de coupe d’Europe) dans deux semaines, ce n’est pas le moment de prendre des risques.

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