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Le rebond bayonnais

Par Edmond Lataillade
  • Le reond bayonnais
    Le reond bayonnais Midi Olympique - Pablo Ordas
Publié le
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Revenus de Brive avec des doutes, l’Aviron s’est remarquablement redressé. En forçant le destin face à une équipe de Clermont au grand complet.

L’enjeu était d’importance. Déjà, au bout de la deuxième journée. Renversé sans éclat à Brive, presque miné mentalement, Bayonne aurait pu être déjà en danger à l’heure où Clermont débarquait avec une équipe à faire peur. Et justement cette crainte de mal faire a revivifié les Basques. "C’est vrai que le match de Brive et la semaine qui a suivi ont été compliqués, avoue Jean Monribot. On avait déjà la pression sur les épaules." Et la métamorphose s’est opérée. Yannick Bru l’a palpée dès les premiers instants de la rencontre. L’Aviron n’était plus le même… ou était redevenu lui-même. Celui de l’an passé. Capable de terrasser les meilleurs du championnat. "On sentait qu’il y avait un supplément d’âme chez nous, raconte-t-il. La zone de ruck est un bon baromètre de l’engagement d’une équipe. Bizarrement, c’est nous qui avons récupéré énormément de munitions. Je sentais que mentalement on était là." Il leur en a fallu, en effet, du caractère. Non seulement pour se propulser en tête dès le début du match puis virer en tête à la pause, mais aussi pour revenir du diable vauvert en seconde période quand les Clermontois avaient pris le large. Peu, voire personne ne croyait alors les Bayonnais capables de combler douze points de retard à un quart d’heure de la fin. Sauf les acteurs. "Du bord, raconte l’entraîneur bayonnais, on sentait quand même que notre équipe avait ce caractère et était capable de revenir dans la partie. Ce qu’ont fait les joueurs est admirable. C’est l’ADN de notre équipe. Ça fait plaisir de voir qu’on n’a pas tout oublié la semaine avant." Et sur le terrain, les ressentiments étaient les mêmes. Surtout chez le capitaine, toujours exemplaire. "J’y crois tout le temps. J’ai dit qu’il fallait marquer de suite. On les a pris à la gorge et on a senti une équipe de Bayonne qui voulait vraiment aller chercher la victoire. On est conscient aussi que Clermont avait le quart de finale de Coupe d’Europe à préparer. Peut-être qu’inconsciemment, ils pouvaient lâcher plus facilement."

"Un petit coup du destin"

Un des points stratégiques travaillés par Yannick Bru. "Je sais dans quelles dispositions on était avec Toulouse. On est focus, dans ce cas, sur la suite. On voulait jouer là-dessus. Clermont avait la tête à ce quart de finale. C’est leur souci. Mais pour nous, il était important de se racheter. J’ai vu le moment où il fallait aller viser un point. Les joueurs sont allés chercher les quatre. Je suis très, très fier d’eux."

Bayonne a donc retrouvé ses couleurs. Après un instant de doute et malgré les coups durs essuyés sur le match, avec la blessure grave de Guillaume Ducat (épaule) et la sortie de Izaia Perese. "On s’est embourgeoisé à Brive, conclut le manager bayonnais. En tout cas, on n’était pas prêt. Là, on a montré les valeurs propres à Bayonne. Comme je dis souvent, il y a un petit coup du destin. Mais on a provoqué la chance. Par contre, il y a énormément d’erreurs techniques. Mais on peut les pardonner. C’est moins grave." L’essentiel est ailleurs. Bayonne revit.

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