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Bourdeau, comme si de rien n’était

Par Romain ASSELIN
  • Après beaucoup de doutes et de galères, Rémi Bourdeau savoure son retour au plus haut niveau
    Après beaucoup de doutes et de galères, Rémi Bourdeau savoure son retour au plus haut niveau Icon Sport - Icon Sport
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Rémi Bourdeau a déjà retrouvé les sensations qui étaient les siennes il y a deux ans, avant d’être fauché par une blessure récalcitrante à un genou.

Le titre n’est qu’honorifique. Mais il symbolise tant de choses. Pour lui, en particulier. Mais pas que. En désignant Rémi Bourdeau "Rochelais du match" à l’issue du carton bonifié face à Castres samedi dernier (62-3), le club à la caravelle a sans doute voulu récompenser, au-delà de sa solide prestation, la résilience d’un joueur (très) longtemps enquiquiné par un genou droit douloureux. Et déjà, à peine (re) propulsé titulaire, de retour au premier plan. Comme si de rien n’était.

15 mois de galères, 3 opérations

Samedi dernier, à Deflandre, s’il n’a pas affolé les projecteurs tel Arthur Retière, pour ne citer que lui, Rémi Bourdeau a pris sa part du gâteau dans la construction de l’ample succès. Un travail de sape, dans l’ombre. Cinq nettoyages dans les rucks, une prise en touche, douze plaquages. Le plaquage, "[s] a marque de fabrique", confiait-il d’ailleurs il y a deux ans, juste avant de se faire les croisés. Recruté à l’intersaison 2018, l’ex-taulier de Béziers marchait alors sur l’eau. 7 titularisations en 9 rencontres du début de saison. "Il nous avait tous impressionné", glisse encore aujourd’hui Grégory Alldritt, compère de la troisième ligne.

Alors qu’il pensait en avoir pour un semestre, aux lendemains de sa blessure survenue le 3 novembre 2018 contre Agen, Rémi Bourdeau a dû cravacher pendant quinze mois pour remettre son genou droit d’aplomb. Une période jonchée de complications, à l’image de ses trois passages sur le billard. De doutes, aussi. Loin des terrains de rugby qu’il foulait depuis ses 10 ans et son éducation au ballon ovale, à Angoulême, dans le département voisin de la Charente. Puis, il y a eu ce satané confinement. Au moment, ou presque, de son retour. Tout juste le temps de refaire son apparition en Top 14. Contre Toulon, le 22 février dernier, pendant un quart d’heure. Avant d’être du voyage au Racing, pour une gifle (49-0).

De la besogne en réserve

Alors le 10 octobre, quand le flanker formé au Racing 92 retrouve enfin ses galons de titulaire pour le déplacement de La Rochelle à Bayonne, imaginez un peu la délivrance. " C’était mon premier match officiel en tant que titulaire depuis deux ans, savourait Rémi Bourdeau en conférence de presse la semaine dernière. J’en avais rejoué deux la saison dernière mais en tant que remplaçant donc là, c’était vraiment commencer un match. Victoire à l’extérieur, j’étais vraiment le plus heureux. C’était top pour revenir. Ça me mettait bien dans le bain."

Après 80 minutes de haute volée contre Castres, les hommages n’ont pas tardé. Tel celui signé Greg Alldritt : "Rémi, c’est un besogneux, quelqu’un qui ne lâche jamais rien, qui bosse très dur. Pendant toute son indisponibilité, il est toujours resté motivé. Franchement, ça paye et je suis très content pour lui. Il a vite retrouvé ses repères. Il prouve sur le terrain depuis deux week-ends qu’il va falloir compter sur lui cette saison." Alldritt en bleu, Vito forfait, on voit mal comment Bourdeau pourrait désormais ne pas enchaîner et s’installer durablement. Comme il l’avait fait dès son arrivée sur les bords de l’Atlantique.

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