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Joris Segonds, la gâchette parisienne

Par Guillaume CYPRIEN
  • L’artilleur parisien, Joris Segonds, atout maître pour retrouver le chemin de la victoire.
    L’artilleur parisien, Joris Segonds, atout maître pour retrouver le chemin de la victoire. Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Malgré des intentions offensives évidentes, les Parisiens ont eu du mal à bouger le bloc défensif du Racing 92. Mais l'artilleur Joris Segonds a bien ajusté sa mire.

Du sentiment de l’insécurité à l’insécurité elle-même, il n’y a parfois qu’un pas, que le Stade français a franchi la semaine dernière face au Racing 92. Malgré la confiance placée dans son effectif, et tout le travail réalisé, et la bonne prestation des siens la semaine précédente à Clermont-Ferrand, le manager Gonzalo Quesada avait dit se méfier des voisins franciliens en raison de l’antériorité de leur projet et de l’imprégnation par tous leurs joueurs des messages de Laurent Travers. La défaite que les Parisiens ont subie lui a donné raison. On pourra toujours ergoter sur ce dernier lancer du jeune Lucas Da Silva tombant dans les mains de Dominic Bird à la surprise du Néo-zélandais lui-même puisqu’il n’avait même pas sauté, la physionomie de ce match aura tout de même été marquée par la plus grande fluidité des intentions offensives du Racing, qui a pris le dessus dans le jeu courant. Malgré un impact évident au centre du terrain imposé par Jonathan Danty et Waisea Nayacalevu, les Parisiens ont davantage été remués que le contraire. Les deux essais encaissés contre le seul qu’ils ont inscrit, ont résumé un peu ce sentiment.

Jusqu’à soixante mètres

Gonzalo Quesada, en dépit de toutes les stratégies qu’il pourra inventer, offensives et défensives, se trouve face à cette même problématique au moment de recevoir Toulouse. Projet naissant contre collectif rodé, les Parisiens partiront avec le handicap de leur croissance retardée. Mais s’il y a un domaine dans lequel ils sont à peu près certains de pouvoir imposer leur force de frappe, c’est à la qualité de leur buteur qu’ils la doivent. Joris Segonds, excepté une pénalité trop forcée à cinquante-quatre mètres des buts, a régalé les yeux de sa puissance hors norme, la semaine dernière. Depuis le départ de France du Sud-africain François Steyn, l’ancien joueur de Montpellier et du Racing qui pouvait commencer un échauffement en crânant sur des coups de pompe balancés au-delà de la médiane, aucun artilleur de cette trempe ne dispose de cette même cadence de frappe lointaine. "Je m’entraîne à soixante mètres pour travailler ma puissance, alors je me sens assez à l’aise quand je dois tenter de loin", disait-il samedi dernier, à l’issue d’une défaite que seule sa réussite a bien failli modifier en succès.

Celui qui était parvenu à Aurillac à rendre indolore la retraite de Maxime Petitjean, le maître du Pro D2 avant Bosviel, dès lors qu’il s’agissait de passer des gonfles entre les perches, a confirmé sur ce derby l’impact qu’il pouvait avoir sur une rencontre. Et en l’absence de Nicolas Sanchez, parti contre toute attente rejoindre les Pumas - "Je suis content pour lui mais je ne savais pas qu’il devait poursuivre sa carrière internationale", avouait Gonzalo Quesada la semaine dernière - Joris Segonds a aussi montré qu’il savait répondre aux responsabilités qu’on pouvait lui confier. Une stratégie évidente pour ses partenaires, si par hasard, en l’absence de Waisea sélectionné avec les Fidji, leur attaque devait de nouveau patiner un brin : lui fournir des pénalités, et de n’importe quel coin du terrain. Pour remporter au moins la première victoire à domicile de la saison.

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