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L’Angleterre sacrée

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    L’Angleterre sacrée Six Nations
Publié le Mis à jour
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Chahutée en première mi-temps, l’Angleterre a su se reprendre pour remporter son 29e tournoi.

Ce fut certainement plus dur que prévu, mais l’Angleterre l’a fait. Elle a remporté le 29e Tournoi de sa riche histoire après avoir vaincu (non sans mal) l’Italie, et attendu ensuite nerveusement que l’équipe de France en fasse de même face à l’Irlande sans toutefois atteindre le goal-average de 31 points qui lui permettait de devancer les hommes de Fabien Galthié. Dur car les Anglais disputaient là leur premier match international depuis huit mois, en raison de l’annulation de dernière minute de leur rencontre face aux Barbarians britanniques. Dur aussi car ils sont tombés sur une équipe transalpine féroce, et notamment un pack mordant à souhait qui l’a fait reculer à de nombreuses reprises en première mi-temps, alors que les hommes d’Eddie Jones ne menaient que de cinq points. L’Angleterre a même senti le vent du boulet dans les derniers instants du premier acte quand l’arrière Furbank empêcha in extremis le trois-quarts Federico Mori d’aplatir dans son en-but.

Le XV de la Rose a néanmoins su accélérer dans le deuxième acte et a fait parler toute la puissance de son pack à l’instar des Maro Itoje, Tom Curry ou Jamie George qui furent les fers de lance du paquet d’avants anglais. L’affrontement fut toutefois brutal, comme l’illustrait bien le maillot ensanglanté de Sam Underhill, qui fêta Halloween avec un peu d’avance…

Youngs, centurion éclatant

Mais s’il n’en fallait retenir qu’un, ce serait le demi de mêlée, Ben Youngs. Pour sa centième sélection, le numéro neuf de Leicester s’est illustré en marquant deux essais. Le premier en se présentant à l’intérieur d’Owen Farrell après une percée de ce dernier, et le deuxième en s’échappant au ras d’un ruck. Une performance appréciée de son sélectionneur Eddie Jones, qui n’a pas hésité à dire que son joueur avait encore "une cinquantaine de sélections sous le capot", ce qui le mènerait à la Coupe du monde 2023 en France voire au-delà : "Je suis partant pour ce défi, sans hésiter, a renchéri le joueur, aujourd’hui âgé de 31 ans. Tout le boulot qu’on abat m’a permis d’être sur la pelouse samedi, et je peux vous dire que je serai de retour sur le terrain lundi avec la même envie."

Youngs n’est pas rassasié, et son groupe non plus. Après la rencontre et le gain du titre, l’ouvreur et capitaine Owen Farrell était déjà tourné vers la suite des évènements, laissant entendre qu’il voulait signer le doublé Tournoi/Tournée d’automne : "Remporter ce Tournoi est une grande réussite pour le groupe, dans une année très étrange. Le groupe est fantastique, et je suis sûr que nous pouvons encore accomplir de grandes choses. Nous sommes maintenant focalisés sur la tournée d’automne et voulons continuer à progresser pour remporter tous nos matchs." Et les Anglais semblent en mesure de le faire : les hommes d’Eddie recevront la Géorgie le 14 novembre, l’Irlande le 21, se déplaceront au pays de Galles le 28 et termineront par un dernier adversaire qui reste à déterminer pour le week-end du 6 décembre. "Nous savons à quel point la situation est délicate pour les gens qui sont confinés chez eux en ce moment. Mais tout au long de nos semaines de préparation, nous avons insisté sur le fait qu’il fallait tout faire pour redonner le sourire à ceux qui souffrent ", a insisté Farrell.

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