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Que vaut vraiment ce CO ?

Par Jérémy FADAT
  • Contre l’UBB, les Castrais de Tyler Ardron ont loupé le coche. Battre l’ASM sera une des conditions requises pour enfin regarder vers le haut du classement. Photo Icon Sport Contre l’UBB, les Castrais de Tyler Ardron ont loupé le coche. Battre l’ASM sera une des conditions requises pour enfin regarder vers le haut du classement. Photo Icon Sport
    Contre l’UBB, les Castrais de Tyler Ardron ont loupé le coche. Battre l’ASM sera une des conditions requises pour enfin regarder vers le haut du classement. Photo Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Séduisants par moments, décevants à d’autres, les Tarnais font jusqu’alors preuve d’une trop grande irrégularité, qui les empêche d’enchaîner et de savoir ce qu’ils peuvent viser.

C’est une des énigmes actuelles du Top 14 : quel est le niveau réel de Castres ? Aujourd’hui, après neuf journées (et en sept matchs disputés pour le CO), il semble impossible d’apporter une réponse claire et définitive à cette question. Si bien qu’il apparaît prématuré de savoir si cette équipe est capable de profiter de ses matchs en retard pour recoller au peloton de tête et espérer se mêler à la lutte ou si elle devra se contenter de batailler pour assurer son maintien. Parce que jusque-là, la saison tarnaise est une succession de montagnes russes. Imaginez que les hommes de Mauricio Reggiardo s’étaient imposés de manière remarquable à Agen en ouverture du championnat avant de chuter de façon incompréhensible contre le Stade français à domicile la semaine suivante. Déjà, le CO affichait son inconstance.

Puis arrivait l’épisode covid qui a durement touché l’effectif et l’a placé dans un contexte particulièrement inconfortable. Derrière un déplacement fantôme à La Rochelle, avec seulement vingt-deux joueurs sans entraînement commun et un autre encourageant à Toulon, Castres avait (croyait-on) enfin lancé son exercice en battant le Racing voilà un mois au terme d’une performance certes imparfaite mais au cours de laquelle les coéquipiers du capitaine Mathieu Babillot avaient montré un énorme caractère. Puis ils avaient enchaîné par une prestation exemplaire à Toulouse, dont ils avaient ramené un match nul amplement mérité. Surtout, ils avaient ce jour-là fait preuve d’une maîtrise digne des cadors dans le jeu. Ce qui laissait présager des lendemains heureux à des intéressés qui ne s’en cachaient pas. C’était avant une nouvelle désillusion, encore à Pierre-Fabre, face à Bordeaux-Bègles…

Cette équipe évolue sur un fil

Le truc, au-delà du résultat décevant, c’est que le contenu contre l’UBB a, une nouvelle fois, de quoi nourrir le doute sur la dimension de cette formation. Tout ne fut pas à jeter, loin de là, comme le dit Reggiardo : "Nous avons fait le match que l’on voulait faire et on reste quand même dans la continuité de nos dernières prestations. C’est dur, très dur." Effectivement, ses troupes ont manifesté leur caractère, comme face au Racing, et leur maîtrise, tel qu’à Toulouse. Mais elles ont trop souvent été dans la réaction. Témoignage justement de l’irrégularité qui caractérise cette équipe ces derniers mois. Or, il lui faut davantage de contrôle et donc de certitudes pour franchir un cap. C’est en substance ce que laissait entendre Babillot : "Le courage ne fait pas gagner les matchs. Nous avons beaucoup de choses à régler, notamment la discipline. On va se remettre au boulot et en question."

Car, si le CO a indéniablement le potentiel, notamment grâce à l’apport de certaines recrues intéressantes, pour largement s’éloigner des profondeurs du classement, il évolue pour l’instant sur un fil qui peut le faire basculer d’un côté ou de l’autre. La preuve : ses trois derniers rendez-vous ne se sont jamais soldés par un écart de plus de deux points pour un bilan d’une victoire, une défaite et un nul. C’est tout de même assez explicite…

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