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Breton peut-il rimer avec champion ?

Par Julien Plazanet
  • Pierre POPELIN of RC Vannes during the Pro D2 match between Mont Marsan and Vannes on September 18, 2020 in Mont-de-Marsan, France. (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport) - Pierre POPELIN - Stade Guy Boniface - Mont-de-Marsan (France)
    Pierre POPELIN of RC Vannes during the Pro D2 match between Mont Marsan and Vannes on September 18, 2020 in Mont-de-Marsan, France. (Photo by Pierre Costabadie/Icon Sport) - Pierre POPELIN - Stade Guy Boniface - Mont-de-Marsan (France) Icon Sport - Icon Sport
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Victorieux pour la cinquième fois à l'extérieur, les Bretons poursuivent leur impressionnant parcours, et sont à prendre au sérieux dans la lutte pour le titre.

Avec un bilan de neuf victoires en onze matchs, dont cinq fois hors de la Rabine, le RCV occupe logiquement le premier rang d’une Pro D2 dans laquelle il continue d’imposer sa fabuleuse dynamique. D’autant plus qu’il vient de gagner sur le terrain d’un concurrent direct qui savait pourtant qu’il pouvait déloger les Vannetais de leur trône. Cela méritait donc bien ces scènes de joie observées sur la pelouse synthétique de Charles-Mathon au coup de sifflet final. Et d’ailleurs ce mot - synthétique - n’est pas anodin car Vannes avait établi un plan précis et s’était entraîné cette semaine sur cette surface à Grand-Champ. L’ambition était là, et cela a été suivi de faits. Au sortir donc d’un succès frappant, Jean-Noël Spitzer faisait remarquer que « c’est la première fois que cela nous arrive de gagner chez un gros club. Il ne faut pas bouder notre plaisir, d’autant plus que c’est une victoire méritée. » Sur ce point, on ne peut lui donner tort. « Il n’y a pas de note artistique pour gagner, analyse le manager d’une équipe qui a par-dessus tout réussi à s’adapter. On avait cette stratégie. On savait que c’était une équipe qui jouait beaucoup au pied donc il fallait que l’on soit tous en mouvement quand ils tapaient au pied. Les avants ont vraiment fait ce job qui peut paraître invisible, mais qui est essentiel. Nos joueurs ont été excellents sur les ballons hauts et on a eu des opportunités. » C’est ce constat, ajouté à une sensation de maîtrise collective, qui laisse penser que le RCV a aussi sa place parmi ceux qu’il qualifie de « gros ». Pour autant, on n’a pas attendu la prestation de vendredi soir dans l’Ain pour s’en rendre compte. « Il faut garder les pieds sur terre et ne pas s’enflammer, prévient tout de suite Blaise Dumas. Il faut rester dans le contexte de ce championnat car la Covid-19 influence pas mal les matchs à l’extérieur. Il faut rester humble et continuer. »

Humilité et ambition font bon ménage

Les Vannetais ont néanmoins une belle capacité de réaction après avoir pris une petite claque en chutant face à Perpignan, à domicile, une semaine plus tôt après deux mois d’invincibilité. La réaction s’est d’ailleurs faite avec un quinze de départ qui enregistrait onze changements. Cela veut dire quelque chose. « On venait avec une équipe remaniée, avec des joueurs qui n’avaient pas joué depuis longtemps et ils ont tous été très bons. On n’a pas un gros effectif mais, au final, il est peut-être suffisant pour ce championnat », note Jean-Noël Spitzer. Quand cette continuité est au rendez-vous au niveau des résultats malgré des hommes différents, et que les performances s’enchaînent malgré l’adversité, le message envoyé aux rivaux est assez clair. Kévin Bly, qui n’avait pas joué depuis le duel à Aix le 11 septembre, a par exemple livré une belle prestation couronnée d’un essai (et d’un autre refusé à la vidéo…) et ajoute à cette analyse la capacité des entrants à maintenant un certain niveau « en prenant du plaisir », commente le principal intéressé. « J’avais beaucoup d’envie sur ce match. C’était un peu dur physiquement mais je suis très content », et ce n’est pas rien quand un joueur arrive à se faire violence de la sorte dans ce contexte. Maintenant Montauban est en ligne de mire, et le RCV a un statut de leader crédible à conserver.

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