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Lacoste : « Il faut avoir de l'ambition pour ce sport qui en manque »

Par Bruno Onteniente
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    Lacoste : « Il faut avoir de l'ambition pour ce sport qui en manque » L'Indépendant
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Les élections à la tête de la FFR XIII auront lieu le samedi 12 décembre. Le président actuel Marc Palanques n'a pas souhaité briguer un deuxième mandat. Trois candidats sont actuellement en campagne. Rencontre avec Luc Lacoste, avant de découvrir les deux autres prétendants à la présidence, André Janzac et Fabienne Albert.

Pouvez-vous vous présenter ?

J’ai 54 ans, je suis bordelais d’origine. Après quatre années à Londres, j’ai terminé mes études à Paris puis j’ai obtenu un CDI à Toulouse dans une petite entreprise. Il a fallu se bouger et, vingt ans plus tard, cette société, dont je suis devenu le directeur général, est devenue la quatrième ou la cinquième en Europe dans la construction des parkings. J’en ai construit énormément et on en gère à peu près 120 en France et en Europe. J’en étais un petit actionnaire et nous avons vendu nos parts en 2008. J’ai ensuite donné des conseils en investissement. Je suis un passionné de tous les sports. En 2013, je suis entré au conseil d’administration de l’Usap puis j’en suis devenu le président par intérim (janvier-mars 2016). J’ai quitté le CA en novembre 2017 pour raisons professionnelles.

Pourquoi le rugby à XIII alors ?

Aussi bizarre que cela puisse paraître, j’ai découvert le XIII en 2014 lorsque j’étais vice-président de l’Usap. Je suis allé voir jouer les Dragons à Brutus et là, j’ai été émerveillé, Je me suis dit : « C’est quoi ce sport ?» Et comment un passionné comme moi de tous les sports ne connaissait pas le XIII ? Croyez-moi ou pas, je me suis toujours dit, d’une manière ou d’une autre, je m’y intéresserais ? Il faut avoir de l’ambition pour ce sport qui en manque. C’est le point de départ de tout, être ambitieux, c’est ce qui nous porte dans la vie. Ce n’est pas un problème de sport, il y a une culture forte mais c’est un problème d’homme et d’ambition. Des compétences il y en a partout, il faut de l’ambition dans les objectifs.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir tête de liste ?

Depuis deux ans, des amis et des treizistes me demandent des conseils par rapport à certaines de mes conférences sur les liens étroits du sport et de l’entreprise. Il y a un an, ces mêmes personnes m’ont demandé mon avis sur ce sport. Je leur ai donné et ce n’était pas brillant. Je leur ai proposé quelques recommandations. Puis, je me suis retrouvé au milieu de discussions et de réflexions et ils m’ont bien eu au final puisque je me suis retrouvé candidat. J’ai mené une réflexion approfondie avec pleins de gens et le goût du défi est immense chez moi.

Quelle est votre vision sur le  XIII en France ?

Si on n’accepte pas de faire son autocritique, une chose qui est dure à entendre, on n’avance pas. Le XIII est un petit sport par rapport à l’offre sportive. Quand je vois qu’il y a eu 500 personnes à la finale en 2019 et 7 500 licenciés, on ne peut pas dire que ce sport ne périclite pas. On se ment. Il faut avoir le courage de constater ce que l’on est et c’est tout le sens du projet que je mène.

Si vous êtes élu le samedi 12 décembre, quels seront vos premiers chantiers ?

Il faut commencer par les états généraux des clubs, rencontrer les présidents des clubs, des comités et des ligues. Comment va-t-on relancer la dynamique des clubs ? Il faudra répondre à ça dans de très brefs délais. Et puis la pandémie a fait des ravages dans tous les sports. Les Fédération souffrent et il faudra très vite faire un audit des clubs. C’est un des grands axes de notre projet.

Avez-vous rencontré le sélectionneur Aurélien Cologni ?

Il sera indispensable de rencontrer rapidement le sélectionneur si nous sommes élus. Je fais toujours un diagnostic de la situation avant de prendre des décisions et il faut être élu pour le faire. Je ne pourrais pas dire, à la vue de la qualité relative de la préparation à la prochaine Coupe du monde, que si on se rate, c’est la faute du mandat précédent. Non, on l’assumera. C’est indispensable pour redorer l’image du XIII et d’avoir une équipe forte. Nous ferons tout pour que la France sorte des poules. La préparation pour le prochain Mondial est un des points forts que je mettrai en place si je suis élu. Aujourd’hui, c’est prématuré de rencontrer le sélectionneur.

Le rugby à XIII souffre d’une médiatisation trop régionale. Avez-vous les réseaux et les leviers nécessaires pour faire évoluer la situation ?

La médiatisation est relative et excessivement faible. Il faut l’étendre et depuis Paris, c’est plus facile de la développer. Nous avons l’avantage d’avoir sur notre liste une personne comme Gilles Estay qui est producteur et qui connaît très bien le monde du sport à la télé. Il va nous aider dans cette tâche. Cette médiatisation dépend aussi de la qualité du produit. Nous avons l’avantage d’avoir un sport télégénique, avec du suspense et des courses folles. C’est un sport qui peut avoir un autre retentissement. Il faut avoir quelque chose à proposer, un produit et un événement. Ce ne sont pas quelques matches de l’équipe de France à la télé qui nous feront avancer. On doit promouvoir notre championnat de France et il faudra le calibrer.

Comment résumez-vous la liste de vingt-quatre que vous menez ?

Mon projet est un projet global qui doit se gonfler de manière uniforme. Cette liste est composée de personnes aux parcours les plus larges possible. La liste, telle que je l’ai construite, est représentative des territoires avec des passionnés du XIII. Le but était de répartir au maximum les compétences et c’est le cas.

La FFR XIII, les Dragons et le Toulouse olympique. Quelle est votre vision sur ce triptyque ?

Il ne peut pas en être autrement. Les trois doivent travailler main dans la main. Ne nous voilons pas la face même si les statuts sont différents, le TO et les Dragons sont les deux clubs phares. Comment la Fédération peut-elle ne pas avoir de relations apaisées avec ces deux clubs. Il n’est pas possible, d’un point de vue sportif, par rapport à l’équipe de France, de ne pas travailler en parfaite union. Ces deux clubs font rayonner de manière forte le XIII en France, c’est un point d’audience. C’est une faute de ne pas réussir à s’entendre. J’ai proposé des choses aux deux présidents du TO et des Dragons pour apaiser tout ça. Nous avons eu des approches communes et ils ne me soutiendraient pas comme ils le font si nous n’étions pas d’accord.

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